Cinq courts, un long

Le nom d’Alexa-Jeanne Dubé aura semblé familier à certains. Comédienne, on l’a vue dans Faits divers, Le Chalet, District 31, et d’autres, ainsi que dans plusieurs projets de théâtre. Elle a aussi réalisé un long métrage, Sucré seize, présenté au festival Raindance de Londres. Le film a fait parler de lui dans les médias en novembre, lorsqu’il a remporté le prix du jury Post-Moderne à la dernière édition de Cinémania.

Sucré seize a été qualifié d’étrange objet par la journaliste de La Presse Sylvia Galipeau. Il est au carrefour des multiples facettes de la carrière d’Alexa-Jeanne Dubé. Comédienne de formation, on lui a demandé de capter au cinéma cette pièce de théâtre très particulière, qui met en scène huit adolescentes. Dans une atmosphère poétique, soutenue par des décors et des maquillages riches et soignés, elles monologuent sur des sujets qui les hantent. Anxiété, révolte, agression sexuelle, les sujets sont graves.

Pour ce premier long métrage, elle a bénéficié d’une absolue liberté de création. « C’était un projet spontané, tourné avec très peu de budget, rappelle la réalisatrice. J’ai présenté ma vision, trouvé des lieux de tournage, réfléchi à la meilleure façon de rendre le texte original à l’écran. Ça a vraiment été très formateur. »