Le scénario était bien rodé : un avion en détresse, des victimes au sol, et des parachutistes largués depuis un Hercule C-130 pour leur porter secours. Un entraînement des Forces armées canadiennes a pris des airs de mission réelle mercredi au Kamouraska, avec la participation active des bénévoles de SERABEC (Sauvetage et recherche aériens du Québec).
« Nos missions consistent à soutenir les escadrons militaires, et à participer à des exercices de recherche et de sauvetage, explique Réjean Théberge, directeur adjoint de SERABEC, section Rivière-du-Loup. Cette fois, il s’agissait d’une certification pour un pilote de l’Hercule. »
L’entraînement s’est déroulé en deux temps. Dans un premier volet, un appareil a simulé une situation critique au-dessus du lac de l’Est. « Un de nos pilotes a feint une crise cardiaque en plein vol. L’autre, qui ne savait pas trop comment se rendre à l’aéroport de Rivière-du-Loup, a reçu les instructions de l’Hercule, qui l’a escorté tout au long du trajet. Ensuite, dans le scénario, l’avion s’est écrasé. Nous étions les “débris” au sol », illustre M. Théberge avec humour.
Le second volet impliquait une intervention d’urgence avec des secouristes parachutés depuis l’Hercule. « Quatre de nos membres ont joué le rôle de victimes, avec divers traumatismes. Ensuite, quatre parachutistes ont sauté pour leur porter assistance. » L’impressionnant exercice, qui s’est déroulé dans les règles de l’art, n’a pas manqué de susciter la curiosité des gens de la région, d’autant plus que l’imposant avion a survolé l’autoroute 20.
De l’exercice à la réalité
Une fois l’exercice terminé, les participants ont regagné l’aéroport de Rivière-du-Loup. C’est alors qu’une véritable mission de sauvetage a été déclenchée. « À notre arrivée, les techniciens qui avaient participé à l’exercice ont reçu un appel : une personne en détresse sur un cours d’eau. Quelqu’un s’était aventuré en bateau sur le fleuve, et n’avait plus donné signe de vie », raconte M. Théberge, ajoutant que les protocoles se sont enclenchés rapidement.
« On a pu observer leur façon de procéder lorsqu’ils reçoivent un ordre de mission. Ils programment les trajets de l’avion sur une tablette, et partent en reconnaissance. Leur avantage, c’est qu’avec leur quadrimoteur, ils peuvent patrouiller au-dessus de l’eau, ce qui nous est impossible avec nos monomoteurs. ».
Au moment de mettre sous presse, la personne n’avait pas encore été retrouvée.
Un appel aux bénévoles
SERABEC a toujours besoin de nouvelles recrues. « Nous sommes une équipe de bénévoles dévoués, mais plus nous sommes nombreux, plus nous pouvons répondre efficacement, rappelle M. Théberge. Ceux qui souhaitent se joindre à l’organisation peuvent s’informer sur le site serabec.ca.
