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Dindon sauvage : Chasse dans une tente : des erreurs à éviter

Le dindon est un animal dont il ne faut pas sous-estimer les capacités. Photo : Louis Turbide

Alors que la saison de chasse au dindon bat son plein dans région, voici quelques conseils concernant l’utilisation des tentes de chasse. En deux occasions, la mauvaise utilisation d’une tente au sol m’a joué de mauvais tours, et depuis ce temps, j’ai su m’ajuster.

Seul dans ma petite tente, je désirais filmer ma chasse. Par un matin légèrement pluvieux, je m’étais installé dans mon abri bien avant le lever du jour, à environ 20 mètres de mes appelants. Pour ne rien manquer de l’action, j’avais ouvert les petites fenêtres de ma tente, tant devant que derrière moi.

Une heure après le lever du soleil, j’ai débuté mes appels sans qu’aucun dindon ne daigne répondre. Les minutes passaient, et rien ne me permettait de croire que l’action serait au rendez-vous ce matin-là. Immobile, et regardant attentivement derrière et autour des appelants, je ne voyais rien. J’ai décidé de me retourner pour observer la situation derrière moi, et bien entendu, un jeune mâle stationné à 40 mètres venait de me voir bouger. Mes chances de récolte ont fondu comme neige au soleil, en ayant permis à sa vision perçante de déceler un danger potentiel. Je lui avais facilité la tâche en exhibant ma silhouette et mes moindres mouvements, tout cela parce que j’avais fait l’erreur d’ouvrir les fenêtres de ma tente de chaque côté. Ce matin-là, j’ai appris à ne pas sous-estimer cet oiseau à la vue incroyable.

Deuxième erreur

Malheureusement, ce n’est pas l’unique fois où j’ai mal employé ma tente au sol. Je me rappelle très bien ce petit matin où, à la noirceur, ma conjointe, son fils et moi étions cachés dans notre tente, dont bien sûr seules les ouvertures avant avaient cette fois été dégagées. Dès les premières minutes de clarté, un mâle avait répondu à mes appels, et s’approchait d’un pas décidé en glougloutant énergiquement ! Installés aux premières loges, nous voulions tous être témoins de l’arrivée imminente de ce mâle provenant du boisé situé derrière notre tente, où l’oiseau n’avait pas pu nous voir.

En fait, ce matin-là, j’avais installé la tente dans l’obscurité, une bonne heure avant le lever du soleil. Tout excités, nous avions pris place dans la tente, et tout semblait bien se dérouler. Le fils de ma conjointe s’était étendu au sol, et finalement rendormi. Nous étions bien cachés, et aucun bruit suspect ne trahissait notre présence. Bien entendu, lorsque le mâle a commencé à répondre et à progresser vers nous, nous avons discrètement réveillé Gabriel pour qu’il ne manque rien. Nous étions tous aux aguets, car le mâle était rendu juste derrière nous.

C’est là que j’ai réalisé mon erreur : j’avais oublié de nettoyer le sol de la tente. Le bruissement créé par le moindre petit mouvement de notre part, si infime soit-il, était tout à fait perceptible par le mâle. Nous venions de fournir à ce superbe mâle coiffé de deux barbes une raison suffisante pour prendre la poudre d’escampette. Comme on dit, c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Je n’ai jamais commis ces erreurs à nouveau, et en plus de nettoyer le sol à l’intérieur de ma tente, j’y installe maintenant aussi un tapis. Bonne saison de chasse au dindon !