Le partage de sauveteurs entre Saint-Pamphile et Sainte-Perpétue, tel qu’annoncé dans nos pages la semaine dernière, fonctionne bien cet été. Mais l’arrêt des formations offertes au Cégep de La Pocatière soulève des inquiétudes pour l’avenir, particulièrement dans les municipalités de l’est de la MRC de Kamouraska.
Même si la fermeture de la piscine du Cégep de La Pocatière n’a pas eu d’impact immédiat sur la composition de l’équipe de sauveteurs de Saint-Pamphile, son directeur des loisirs, Alexandre Bourgault, reconnaît que la situation complique la formation de la relève. « Avant, on avait ça tout près. Maintenant, les jeunes doivent aller à Montmagny, Lévis ou même Québec. »
Pour limiter les obstacles, Saint-Pamphile a choisi de rembourser les frais de cours et le kilométrage de ses recrues. Cette mesure permet d’encourager les adolescents intéressés par le métier, même si elle représente un effort budgétaire. Or, dans l’est du Kamouraska, les distances sont encore plus grandes, et plusieurs petites municipalités ne disposent pas des mêmes capacités financières.
Le manque d’accès local à la formation pourrait donc, à moyen terme, ralentir le développement d’une relève en sauvetage aquatique. Le Cégep de La Pocatière, qui offrait auparavant ces formations dans sa piscine, formait entre six et huit sauveteurs par année avant la pandémie. Depuis, les chiffres sont en baisse. Alors que huit sauveteurs ont été formés en 2023, seulement trois ont été formés en 2024, et le même nombre en 2025. Les formations ont été dispensées à Montmagny.