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Alexandre et l’hydre russe

André Jacques, Jeux d’ombres, Montréal, Druide, 2025, 430 pages.

JEUX D’OMBRES, de l’auteur québécois André Jacques, est le cinquième volet des aventures d’Alexandre Jobin, l’ex-agent des services de renseignements militaires recyclé en antiquaire.

De retour d’un voyage dont elle a caché la véritable nature à son chum Alexandre, la belle Chrysanty est brutalement attaquée par deux inconnus, et laissée pour morte. Plongée dans un coma artificiel, elle a de très minces chances de survie.

Un cauchemar pour Jobin qui se jure de venger cette tentative de meurtre, mais qui ignore tout de l’identité des agresseurs, et des motifs de ce crime sordide. Pire, il est même suspecté par les enquêteurs de la police, avec lesquels il a toujours eu des rapports tendus. Stupéfait, il va apprendre que son amie ne suivait pas un stage dans un musée d’Ottawa, comme il le croyait, mais qu’elle revenait plutôt d’un séjour à Londres, en mission pour les Services secrets canadiens.

Alors que la jeune femme lutte pour sa vie, Jobin est bien décidé à retrouver et à punir les agresseurs. Il se lance alors dans une enquête qui s’avère vite être un véritable nœud de vipères impliquant des motards criminels, la mafia italienne, des gangs de rues et autres groupes criminels engagés dans une lutte de pouvoir létale. À quoi il faut ajouter des services secrets avares de révélations, plus enclins à dissimuler la vérité qu’à collaborer avec Jobin, et des services policiers soupçonneux et dépassés par les événements. Car derrière cette sordide affaire d’agression se cachent des zones d’ombre qui masquent des histoires de trafics divers et de blanchiment d’argent, le tout orchestré par un ressortissant russe, un criminel redoutable aux ambitions politiques plutôt inquiétantes.

Un peu dépassé par l’ampleur de l’affaire et par ses nombreuses ramifications, persuadé que sa vie et celle de Chrysanthy sont menacées, Jobin demande l’aide de sa fille Pavie, une tueuse redoutable qui va lancer un pavé dans cette mare et provoquer le chaos. S’ensuivra un joyeux jeu de massacre au cours duquel de nombreuses têtes vont tomber ! Félicitations au maestro André Jacques qui a su orchestrer brillamment cet opéra du crime sans ennuyer le lecteur !