La campagne citoyenne visant à sauver la piscine du Cégep de La Pocatière a franchi un cap important, avec l’annonce d’un don de 10 000 $, offert par la Clinique dentaire Kamouraska. La propriétaire, la Dre Jill Laroche-Paquet, explique qu’en tant que professionnelle de la santé, sa mission consiste aussi à promouvoir les saines habitudes de vie.
« J’ai trois enfants, et pour moi, c’est essentiel qu’ils aient accès à un lieu sécuritaire pour apprendre à nager. La natation, c’est bien plus qu’un sport, c’est un outil de prévention et de santé publique », dit-elle, rappelant que la piscine ne bénéficie pas qu’aux jeunes, mais à une clientèle diversifiée. « Que ce soient des femmes enceintes, des gens en réadaptation, ou des personnes qui recherchent un entraînement plus doux, tout le monde peut y trouver son compte. Faire ce don, c’est ma façon de rendre à une communauté qui nous fait confiance depuis des années. »
Pour elle, l’engagement d’une entreprise locale comporte aussi une dimension économique et sociale. « C’est toujours un défi d’attirer et de retenir des talents en région. Une piscine, c’est aussi un lieu de socialisation, d’intégration et de dépassement. Je souhaite que d’autres entreprises voient cette campagne comme une belle opportunité de dire merci à la population qui les soutient », dit la dentiste originaire de Pont-Rouge, et qui a adopté la région il y a une quinzaine d’années.
Du côté du comité citoyen Sauvons notre piscine, la satisfaction est palpable. « C’est le premier don important officiel d’une entreprise locale, et ça fait toute une différence », souligne Julye Letarte, qui se souvient encore du moment où la Dre Jill Laroche-Paquet l’a contactée pour l’informer de son intention de contribuer de façon aussi significative.
« J’ai littéralement explosé de joie, j’ai dit “wow, merci !” », raconte-t-elle en souriant. « C’était touchant de voir qu’elle avait réfléchi à la portée de son geste, et qu’elle voulait donner le ton pour inciter d’autres entreprises à s’impliquer. Ça nous a donné un élan d’énergie incroyable dans le comité, parce qu’on s’est dit : on n’est pas seuls, on avance vraiment ensemble. On espère que la Dre Laroche-Paquet servira de modèle. Son geste démontre que ce n’est pas qu’aux citoyens de porter ce projet sur leurs épaules. Les entreprises aussi ont un rôle clé à jouer. »
Selon elle, l’appui corporatif vient alléger la charge des donateurs individuels : « Quand on sait que nos entreprises locales s’impliquent, ça nous sécurise comme citoyens. On réalise qu’on n’est pas seuls à porter ce défi collectif. Ça nous motive, ça nous donne de l’énergie pour continuer. »
Où en est la campagne populaire ?
Avec ce don majeur, la campagne populaire atteint désormais 33 000 $ sur l’objectif d’un million $ fixé pour la mi-novembre. Julye Letarte est confiante. « Une partie des dons doit provenir de grands donateurs, vous aurez d’autres nouvelles bientôt, mais je rappelle que chaque contribution compte. C’est un travail d’équipe. Entreprises et citoyens doivent continuer d’embarquer dans la vague pour que notre piscine rouvre enfin. »
La piscine en chiffres
Coût total du projet : 12 M$
Financement confirmé : 9,42 M$
Objectif de la campagne populaire : 1 M$
Montant amassé à ce jour : 33 000 $ (dont 10 000 $ de la Clinique dentaire Kamouraska)
Somme restant à trouver : 2,55 M$