78 jeunes de CPE et d’écoles de la région participent depuis le début de l’année scolaire à un projet-pilote, appelé « Éducation par la nature », qui vise à utiliser l’environnement naturel extérieur comme contexte éducatif.
« C’est génial ! Les jeunes développent définitivement leur créativité », résume une des enseignantes participantes, Mme Marjolaine Pelletier, de l’école Monseigneur-Boucher à Saint-Pascal.
En sortant dehors pratiquement tous les jours, une heure le matin et 45 minutes l’après-midi et parfois même tout l’après-midi, elle transfère ce qui se fait en classe… en forêt.
« On peut faire plein d’activités, on a fait une expérience qu’on fait normalement en classe, comme celle du “coule-flotte”, dans des flaques d’eau. Les enfants se sont amusés avec des roches et des brindilles de bois et voir si ça coule ou ça flotte. On fait la même chose, mais au lieu de le faire en classe, on le fait avec les éléments de la nature », ajoute l’enseignante, qui n’hésiterait pas à continuer un tel projet l’an prochain.
L’enseignante se dit toujours surprise et ravie de la créativité dont font preuve les jeunes. Par exemple, ils se sont inventé un restaurant avec des roches comme assiette et de l’écorce comme menu.
Démarche
COSMOSS Kamouraska mène cette démarche auprès principalement des jeunes de 4 et 5 ans. Sans avoir de cadre défini, les enseignantes ou éducatrices sont invitées à passer des périodes prolongées dehors dans la nature pour permettre aux élèves de vivre différentes situations d’apprentissage.
Selon Marie-Ève Paradis de COSMOSS Kamouraska, chaque groupe a été équipé d’éléments de base, tels des vêtements d’hiver de rechange, un sac à dos pour l’enseignante, des sacs de type collation pour ramener des trouvailles et une trousse de premiers soins, entre autres.
Les enseignantes et éducatrices font déjà état de leurs premiers commentaires dans un journal de bord.
« Au début, les enfants avaient hâte de se rendre en forêt pour bouger, certains couraient. Maintenant, ils se rendent dans “leur” forêt et sont plus calmes, plus observateurs. C’est ça que ça amène l’éducation par la nature », a dit Mme Paradis.
L’expérience amène déjà aussi des impacts positifs entre autres sur l’estime de soi des enfants, en plus de renforcer le lien qui unit le groupe. « Un enfant qui était peut-être un leader négatif à l’intérieur parce qu’on lui demande souvent de rester assis ou de ne pas bouger, dehors, il peut tout faire ça : bouger, courir, grimper. Il va devenir un modèle pour d’autres qui n’oseraient pas le faire. Aussi, ça crée un lien fort autour du groupe dans son entièreté, car ils collaborent. À l’intérieur, ça va être fragmenté en sous-groupes selon les intérêts ou les activités. »