La hausse de cas de COVID-19 qui est soutenue et contraire au reste du Québec inquiète la Santé publique du Bas-Saint-Laurent.
« Le Bas-Saint-Laurent ne se dirige pas dans la bonne direction », a résumé le directeur de la Santé publique du Bas-Saint-Laurent Sylvain Leduc.
« Notre moyenne des sept derniers jours fait que nous avons dépassé la moyenne nationale. Au Québec, la moyenne diminue graduellement et nous c’est l’inverse », s’inquiète-t-il.
La situation est particulièrement problématique dans les MRC de Kamouraska et de Rivière-du-Loup.
La Santé publique évalue toutes les possibilités pour la suite, dont un passage aux mesures d’urgence qui n’est pas exclu, comme d’autres options. « Tous les jours, je reçois des questions du directeur de la Santé publique nationale pour savoir ce qui se passe dans le Bas-Saint-Laurent. Toutes les options sont évaluées », a-t-il ajouté. Les mesures d’urgence impliquent le couvre-feu à 20 h, la fermeture des écoles et des commerces non essentiels.
Actuellement, les cas de COVID perturbent le fonctionnement des écoles et services de garde, entre autres. Lundi, on comptait quatre hospitalisations de plus pour un total de 12 à Rimouski, le plus haut total jamais atteint.
« Ce qui nous crée des problèmes, ce sont des rassemblements qui ne devraient pas avoir lieu d’être. On parle aussi de milieux de travail où on ne porte pas le masque », a constaté le Dr Leduc, ajoutant que les gens portaient le masque dans les commerces lorsqu’ils font leurs achats et que justement, il y avait très peu de transmission dans ces endroits.
Gens malades
La Santé publique semble aussi avoir des problèmes à convaincre les gens malades qu’il pourrait s’agir de la COVID-19. « Quand on a des symptômes, on ne doit pas tarder. Nos enquêtes nous montrent que les gens tardent et pensent que c’est un rhume. Quand on a mal à la gorge, quand on a des frissons, quand on a mal à la tête, ça devrait nous alerter, on se fait tester », dit-il.
Le taux de vaccination a atteint 35 % dans le Bas-Saint-Laurent, ce qui dépasse de 2 % la moyenne nationale.
Il y a d’ailleurs encore des plages disponibles pour une clientèle prioritaire, comme les 60-69 ans.
« Notre couverture vaccinale est plus basse pour cette tranche d’âge comparativement au reste du Québec », a-t-il conclu.