Le Syndicat des enseignantes et enseignants des campus de La Pocatière et de Montmagny (SEECLPM) a voté en faveur de la grève dans une proportion de 73 %. Ce mandat leur permettra de débrayer à même titre que leurs confrères d’autres cégeps associés à la FNEEQ-CSN.
Le président du SEECLPM David Boutin a indiqué que son exécutif était très fier de ce mandat fort obtenu en assemblée le 21 avril dernier, en plein contexte pandémique. Le SEECLPM joint ainsi 31 autres syndicats associés à la FNEEQ-CSN qui s’étaient tous prononcés en faveur de la grève à ce moment.
« Ça fait un an qu’on négocie, plus d’un an que nous sommes sans convention et il n’y a pas d’avancées à la table depuis plusieurs mois, sinon des reculs. On a utilisé tous les moyens pour se faire entendre jusqu’à maintenant autrement que par la grève, mais toutes nos demandes n’ont pas porté », a déclaré le président.
Un de ces moyens de pression, le Grand tintamarre, s’est déroulé le 9 mars dernier devant le Cégep de La Pocatière. David Boutin signifiait à ce moment que le principal cheval de bataille de la négociation concernait les enseignants à statut précaire ou associés à la formation continue. Ceux-ci représentent l’équivalent du tiers des 166 membres du corps professoral du Cégep de La Pocatière et du Centre d’études collégiales de Montmagny. Selon lui, cette précarité serait responsable d’une rétention optimale des ressources.
« C’est la Fédération (FNEEQ-CSN) qui va décider quand on va appliquer notre droit de grève. Une chose est sûre, si on en est là, c’est parce qu’on n’a plus le choix. On a une grosse pensée pour les étudiants qui demeurent toujours notre priorité et pour qui on souhaite que les impacts soient le plus minimes possible », a ajouté David Boutin.
Le président du SEECLPM précisait que ce mandat de grève s’appliquait à partir du 10 mai prochain. La session hivernale doit prendre fin autour du 19 mai au Cégep de La Pocatière.
