Les problématiques liées à l’immobilier retiennent une fois de plus l’attention en cette période de forte demande sur le marché régional. La dernière en lice : les maisons ancestrales isolées en bran de scie. De nouveaux propriétaires ont eu le malheur de découvrir qu’il était plus compliqué qu’on ne le croit de faire assurer ce type de bien.
Le Placoteux a posé la question à Desjardins Assurances Générales et Promutuel Assurance du Lac au Fleuve, les deux principaux assureurs de la région, afin de comprendre les critères sur lesquels ils se basent pour assurer ou non une demeure isolée au bran de scie. Les réponses démontrent qu’il n’y a pas de généralité en la matière.
Chez Desjardins, la porte-parole Valérie Lamarre précise ne pas avoir de directives particulières concernant l’isolation d’une résidence. À partir du moment que la maison n’est pas déclarée monument historique, si celle-ci est considérée comme « centenaire », une évaluation des risques sera effectuée. L’état de l’électricité ou de la plomberie seront des composantes du bâtiment sur lesquelles le propriétaire sera questionné afin de valider leur désuétude. En bout de piste, il est possible que Desjardins ne soit pas en mesure d’offrir les protections adéquates au client et qu’elle refuse la propriété.
« Sinon, il est possible de moduler les protections ou d’ajouter des exclusions qui seraient levées si des rénovations sont effectuées pour rendre la propriété aux normes. Par exemple, si la toiture a atteint ou dépassé sa durée de vie, nous pourrions exclure temporairement les dommages liés à ce risque le temps que la toiture soit refaite », mentionne Valérie Lamarre.
Le directeur général de Promutuel Assurance du Lac au Fleuve Pierre Raymond va dans la même veine. Comme Desjardins, un ensemble de rénovations apportées au bâtiment, notamment au chapitre du système électrique, et même la proximité d’une borne-fontaine près de la maison pèseront davantage dans l’analyse de la couverture en assurance nécessaire que le simple fait que la maison soit isolée en bran de scie.
« Ça serait trop simple de dire qu’on refuse systématiquement d’assurer les maisons ancestrales en raison de l’isolation. On en assure toujours », poursuit Pierre Raymond.
Profil de l’assuré
Promutuel du Lac au Fleuve aborde également la question du profil de risque de la personne assurée afin d’expliquer toutes les nuances derrière une décision concernant l’assurabilité ou non d’une demeure. L’historique de risque, c’est-à-dire le nombre de réclamations passées faites par le client et sa cote de crédit, est pris en considération par toutes les compagnies d’assurances, rappelle le directeur général.
« Historiquement, il est démontré que les gens ayant une cote de crédit moins bonne vont faire davantage de réclamations. C’est ce qui fait que deux personnes ayant des maisons similaires et qui habitent la même rue pourraient avoir des tarifs très différents justement à cause de leur profil d’assuré », conclut Pierre Raymond.