Même s’il ne se dit pas encore prêt à sortir le champagne, le Directeur de la Santé publique du Bas-Saint-Laurent Sylvain Leduc affirme que la situation épidémiologique de la région s’en va finalement dans la bonne direction.
Depuis le 17 mars, le Bas-Saint-Laurent est entré dans la 3e vague avec l’arrivée du variant britannique qui compose 100 % des infections.
« Depuis, 2200 personnes en seulement deux mois ont été touchées par la COVID-19. Tout récemment, on est passé d’une moyenne de 50 cas par jour à une moyenne d’une vingtaine de cas par jour, ce qui témoigne d’une tendance à la baisse. Mais le risque n’est pas complètement disparu de la carte », a dit le Dr Leduc lors d’un point de presse, le jeudi 20 mai.
On compte toujours 17 hospitalisations, dont plusieurs aux soins intensifs, en date de jeudi.
« Les assouplissements ne doivent pas signifier qu’il y a une absence de risque. Ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini. Ça s’en vient, mais on n’est pas arrivés encore », a tenu à préciser M. Leduc.
Confusion
Quant à la journée d’incertitude qui a suivi l’annonce du plan de déconfinement, alors que le KRTB a cru pendant 24 h qu’il devrait attendre 14 jours après la sortie des mesures spéciales d’urgence pour avoir accès à certains allègements, le Dr Leduc estime que personne n’aurait succombé aux pressions économiques et politiques.
« Il fallait faire le point sur la situation épidémiologique des trois régions qui étaient touchées par les mesures d’urgence. Ce genre de choses n’était pas encore totalement attaché lors des annonces de mardi », a-t-il dit.
Abattoirs
L’usine duBreton de Rivière-du-Loup rouvrira ses portes selon certaines mesures le 23 mai, à la suite d’une fermeture de plusieurs jours en raison d’une forte éclosion de COVID-19 qui avait atteint plusieurs communautés.
Le Dr Leduc n’a pas voulu comparer la façon de gérer les éclosions des deux abattoirs, Asta de Saint-Alexandre et duBreton. Il a rappelé que la vitesse de propagation n’a pas été la même. « Il faut éviter de faire des raccourcis », a dit M. Leduc.
L’éclosion chez Asta a été légèrement moins importante en nombre et s’est étendue sur plusieurs semaines. Chez duBreton, l’éclosion a été rapide et a nécessité la fermeture complète de l’usine. Environ 200 travailleurs de ces usines ont été atteints, mais la Santé publique n’a pas chiffré de façon précise le nombre de cas secondaires.
Kamouraska
Alors qu’on a enregistré 25, 25, 20 puis 18 cas lors des quatre derniers jours au Bas-Saint-Laurent, les cas sont légèrement à la hausse au Kamouraska, avec 5, 9, 4 et 9. Il s’agit de transmission communautaire principalement et issue en partie de rassemblements privés, a-t-il été précisé.