Les centaines de producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent qui sont sous gestion de l’offre recevront une indemnisation attendue en raison des répercussions de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).
Pour une ferme de 80 vaches, il est question d’environ 100 000 $ sur six ans, puis, plus rien. « Le marché perdu sera toutefois toujours là. Ça ne compense pas tout, ça compense au début », soulignait Gabriel Belzile, président de Les Producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent.
S’il s’agit d’une promesse tenue pour le gouvernement canadien, reste que cette compensation est attendue depuis 2018. « On peut dire enfin, ça aura pris du temps, mais c’est satisfaisant. Il a aussi fallu le rappeler souvent », soulignait M. Belzile, qui ajoutait que les montants arrivaient à temps, dans le contexte d’inflation et d’augmentation du coût des intrants.
Les paiements directs et les programmes d’investissement annoncés respectent donc les engagements du gouvernement canadien, et permettront enfin de tourner la page sur ce dossier.
Rappelons que l’accord en question prévoit un accès additionnel au marché canadien de 100 000 tonnes de produits laitiers, soit l’équivalent d’environ 3,9 % du marché, et ce, chaque année, à perpétuité. Les concessions canadiennes dans l’ACEUM s’ajoutent à celles consenties dans l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, et dans l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne. Ces trois accords, une fois pleinement mis en œuvre, représentent une perte de 1,3 G$ par année en ventes pour les producteurs laitiers.