Acheter ses légumes en libre-service à L’Islet

Photo : DanielTphoto.

Les gens de L’Islet et des municipalités environnantes désireux de s’approvisionner en fruits et légumes frais biologiques produits localement pourront le faire en formule libre-service dès le 22 mai. Les propriétaires de l’entreprise Les Jardins du Pied à Terre sont les derniers en lice à embarquer dans cette tendance de plus en plus répandue dans le domaine maraîcher.

Guylaine Tourigny, copropriétaire et cofondatrice des Jardins du pied à Terre dit s’être inspirée principalement d’une entreprise maraîchère du secteur de Victoriaville pour développer ce modèle à sa ferme du secteur Saint-Eugène à L’Islet. Plutôt méconnue dans la région, elle reconnaît que cette façon de faire est de plus en plus répandue en Estrie et dans l’Ouest canadien.

« On ouvre le kiosque quotidiennement et on retourne remplir les étalages deux à trois fois par jour. Les gens viennent quand ils veulent, consultent la liste de prix et payent directement en argent à l’endroit prévu, ou ils font un virement Interac aux informations qu’on rend disponible sur place », résume-t-elle.

Ainsi, ni elle ni son associé Jean-Simon Mercier n’entrent réellement en contact avec la clientèle. Le modèle a toutefois ses limites sur ce point, car certains clients aiment bien entretenir cette relation privilégiée avec leurs maraîchers, relation qui s’inscrit dans la confiance et le partage de connaissances sur les produits.

Des avantages non négligeables sont néanmoins au rendez-vous, ce pour quoi Guylaine et Jean-Simon ont décidé d’opter pour cette approche. Une plus grande plage d’ouverture est offerte aux clients et le fait de ne pas avoir à maintenir quelqu’un constamment au kiosque pour les ventes permet aux deux entrepreneurs de maximiser leur présence au champ.

« On a démarré en 2008 et on s’est fait connaître principalement avec une formule de paniers bios. On s’est développé une belle clientèle, très fidèle, mais c’est aussi un principe qui a ses limites. Les paniers, c’est contraignant, car les gens n’ont pas le choix des légumes et la livraison se fait à un moment précis. Ce qu’on veut maintenant aller chercher, c’est monsieur et madame Tout-le-Monde qui en temps normal irait à l’épicerie ou au dépanneur acheter quelques légumes à n’importe quel moment de la semaine », résume Guylaine.

Et l’honnêteté des clients lors du paiement ? « Semblerait-il que c’est surprenant », s’exclame la maraîchère. La ferme de Victoriaville sur laquelle Les Jardins du pied à Terre s’est basée pour développer son concept comptabiliserait davantage que supposé, les gens ayant l’habitude d’arrondir à la hausse quand vient le temps de régler.

« Liste de prix, calculatrice, bloc-notes, désinfectant, tout sera sur place pour que les gens puissent faire leurs achats en toute autonomie et dans le respect des consignes sanitaires », ajoute Guylaine.

Le kiosque des Jardins du pied à Terre ouvrira officiellement le 22 mai. Guylaine et Jean-Simon prévoient être présents durant cette fin semaine et la suivante pour expliquer correctement le fonctionnement à la clientèle.