Le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent a fait le bilan de l’année 2020 et a parlé des perspectives à venir, récemment, lors d’une conférence de presse.
« Ce fut une année particulière. Au niveau de la mise en marché, il y a eu des mois d’arrêt total, à cause de la COVID. Ce fut tout un défi », a dit d’emblée le président Maurice Veilleux.
La situation a engendré des conséquences jamais vues et un ralentissement important des travaux ainsi que de la mise en marché. « La reprise s’est fait sentir seulement début août et nous n’avons jamais réussi à reprendre la vitesse de croisière attendue et envisagée en 2020 alors que nous visions plus. Dans ce contexte, nous avons mis moins de bois en marché », a confirmé le directeur général M. Charles Edmond Landry.
À la reprise, en août, les volumes mis en marché étaient moindres et les prix payés aux producteurs étaient décevants en tenant compte que les prix pour le bois d’œuvre ont atteint des niveaux record, a-t-on indiqué. Malgré tout, le syndicat a poursuivi dans l’optique de chercher de nouveaux marchés, d’améliorer les prix, demeurant à l’affût des opportunités.
« Il a fallu qu’on s’ajuste et qu’on reste à l’affût de nouveaux marchés comme le papier et la biomasse, où il y a eu une baisse importante dans ce dernier cas. On était en train de prendre une vitesse de croisière importante, mais on a perdu ce marché-là », soulignait Charles Edmond Landry, directeur général. Les marchés dans la biomasse devraient se rétablir cette année.
Bois de tordeuse
Concernant la problématique de la tordeuse des bourgeons de l’épinette, des revendications ont porté leurs fruits. « En 2020, le Bas-Saint-Laurent a bien failli ne pas voir sa forêt privée être pulvérisée. Heureusement, les arrosages ont pu être coordonnés et effectués, car la tordeuse n’a pas fait relâche. Un acquis que la COVID-19 n’a pas réussi à nous soutirer », a dit Maurice Veilleux.
Finalement, le syndicat a dénoncé une décision ministère des Forêts. « Il vient d’allouer des volumes de bois supplémentaires “du bois de tordeuse” aux usines de la région, incluant l’usine Groupe Lebel – division Nouvelle (autrefois Temrex), explique M. Landry. Ces bois de forêt publique viennent, selon nous, compétitionner ceux de la forêt privée et nous pouvons douter que ces bois bénéficient de conditions particulières pour se rendre aux usines. Le ministère des Forêts et son ministre demandent aux acteurs de la forêt privée de mobiliser plus de bois et dans ce cas, le SPFBSL estime que le ministère est le premier compétiteur des forêts privées. Nous devons dénoncer cette situation qui viendra assurément affecter le revenu de nos producteurs forestiers. »