Afin de réduire le nombre de feux de végétation ce printemps, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) lance sa campagne annuelle de sensibilisation, en déboulonnant certains mythes sur le sujet. Une série de vignettes éducatives et deux vidéos animées — Mythe No 1 et Mythe No 2 — seront diffusées jusqu’à la fin du printemps, principalement par le biais des médias sociaux.
L’objectif de cette campagne est de rappeler que contrairement à la croyance populaire, c’est au printemps que surviennent la majorité des incendies forestiers québécois, notamment en raison de la perte de maîtrise de nombreux brûlages de rebuts initiés par des résidents. La SOPFEU souligne qu’au printemps, les pompiers municipaux et les pompiers forestiers de la SOPFEU interviennent en moyenne sur 275 incendies affectant la forêt.
À cette époque de l’année, malgré le temps frais et les sols encore humides, le risque d’incendie est souvent très élevé. En fait, avant l’apparition de la feuillaison et de la verdure, le combustible au sol est composé d’herbes fanées, de feuilles mortes et de broussailles sèches, qui sont hautement inflammables. Il suffit de quelques heures d’ensoleillement et d’un peu de vent pour que la végétation morte s’assèche rapidement et que le niveau du danger d’incendie grimpe de façon substantielle. Un feu peut alors se propager sur une bonne distance et menacer la forêt de même que les bâtiments à proximité.
Non au brûlage de rebuts
Selon l’organisme de protection, l’une des problématiques les plus importantes au printemps, est la pratique des feux de nettoiement de terrain et de brûlage de rebuts, qui causent en moyennes 75 incendies affectant la forêt. Cette pratique comporte de nombreux risques. De plus, cette année avec la tempête hivernale du Temps des Fêtes dont les bourrasques de vent ont occasionné plusieurs chutes d’arbres dans l’est du Québec, l’organisme s’attend que plusieurs soient tentés par le brûlage au printemps.
La SOPFEU recommande de s’informer auprès de sa municipalité et privilégie des solutions de rechange sécuritaires et écologiques à ces brûlages printaniers. Ainsi, au lieu de brûler les résidus de nature végétale, il est recommandé de procéder au déchiquetage, d’en faire du compost ou de les déposer pour la collecte des résidus verts. Pour les matières plus encombrantes, comme les grosses branches ou les vieux meubles, l’écocentre de la municipalité est la solution toute désignée.
Importance de la prévention
Au fil des ans, les activités de prévention déployées par la SOPFEU et par ses partenaires ont permis de réduire le nombre de feux de façon importante. Depuis 1984, une diminution moyenne de 12 incendies de cause humaine par année a été observée.
La SOPFEU tient à rappeler qu’environ 75 % des incendies sont imputables à l’activité humaine. La collaboration de tous demeure essentielle pour en réduire le nombre.
Source : SOPFEU