Auberge des Glacis : Une médaille d’argent pour au banquet du boudin

Le chef Louis Bouchard Trudeau et la propriétaire Nancy Lemieux sont fiers de ce prix. Photo : Courtoisie

L’Auberge des Glacis de L’Islet a brillé lors du sixième banquet annuel de l’Association québécoise du Goûte-Boudin de Boucherville (AQGBB) en remportant une médaille d’argent dans la catégorie Délys classique. Un honneur qui célèbre le savoir-faire culinaire de cet établissement niché dans un cadre patrimonial unique. 

Le chef de l’Auberge, Louis Bouchard-Trudeau, s’est distingué parmi une trentaine de ses homologues québécois, en présence de plus de 150 convives. Ce concours mettait en valeur la richesse du boudin québécois, une spécialité culinaire traditionnelle, en encourageant la créativité et l’authenticité des chefs participants.

Depuis 1997, l’Auberge s’est spécialisée dans la cuisine de proximité, utilisant des produits frais et locaux provenant d’artisans de la région. Les plats proposés allient respect des traditions et innovation culinaire, ce qui contribue à son succès et à sa reconnaissance dans des événements comme celui de l’AQGBB, fondée en 2018, qui compte près d’une centaine de membres, et qui organise des événements réguliers pour promouvoir le boudin comme un produit gastronomique et culturel.

« Louis Bouchard-Trudeau, notre nouveau chef, est souvent appelé le Roi du boudin. Son boudin a été maintes fois primé au Québec et en France », commente Nancy Lemieux, propriétaire de l’Auberge des Glacis. « Il a développé sa recette secrète notamment pendant les 16 années durant lesquelles il a été copropriétaire des restaurants Pied bleu et Le Renard et la Chouette, deux institutions du quartier Saint-Sauveur à Québec qu’il a fermées à la fin août. ».  Sans en dévoiler la teneur, on précise que le chef n’utilise pour sa recette que des ingrédients locaux de qualité.

Pour l’Auberge des Glacis, cette reconnaissance s’ajoute à une longue tradition d’excellence. Située dans un moulin datant de 1840, l’auberge a été soigneusement restaurée pour devenir un lieu unique, conjuguant charme patrimonial et gastronomie. À l’origine, le moulin servait à moudre le grain pour les habitants de la région. Aujourd’hui, il est devenu un lieu prisé pour son ambiance chaleureuse, et pour son restaurant mettant en valeur le terroir de Chaudière-Appalaches.

Cette médaille d’argent met en lumière non seulement l’excellence culinaire de l’Auberge des Glacis, mais également son engagement à honorer et à renouveler les traditions du terroir québécois.

Les efforts d’approvisionnement et de mise en valeur des aliments locaux de l’Auberge des Glacis ont aussi été reconnus lors du récent concours Aliments du Québec au menu. L’établissement était finaliste pour sa promotion des saveurs locales qui donnent un menu évolutif, reflétant la richesse régionale, en partenariat avec plus de 70 producteurs locaux.

Une tradition qui ne boude pas

Ancré dans les traditions québécoises, le boudin possède une histoire riche remontant à la préhistoire. Les premières traces de sa fabrication remonteraient à l’Antiquité, où le sang était déjà utilisé dans des préparations culinaires.

Ce savoir-faire a traversé les siècles, notamment grâce aux Vikings qui l’ont popularisé en Normandie avant sa diffusion en France. La nécessité de valoriser chaque partie du porc durant l’hiver au Québec suggère que le boudin faisait partie des festins des habitants de la Nouvelle-France.

Une expression populaire

En français, « faire du boudin » est aussi une expression familière qui signifie bouder, ou manifester son mécontentement de manière visible, souvent avec une mine maussade ou des gestes exagérés. L’idée de gonfler et de se « fermer » émotionnellement rappelle l’apparence du boudin qui, une fois préparé, est bien plein et hermétique.