Sainte-Félicité est la plus jeune municipalité de la Côte-du-Sud, après celle de L’Islet fondée en 1966. Se situant en bordure de la frontière américaine dans les monts Notre-Dame, son histoire est marquée par l’exploitation forestière.
L’arrivée des colons dans les rangs du canton Garneau au début des années 1900 coïncide avec la progression de l’industrie forestière dans le secteur de Saint-Pamphile. Comme le rapporte l’arpenteur Armand Bourgault, des colons occupent déjà un rang du canton en 1911. D’autres s’ajoutent dans les années suivantes; ils se concentrent dans les rangs Isidore et Taché au sud du chemin Taché. Comme ce territoire fait partie de Sainte-Perpétue, de Saint-Adalbert et de Saint-Pamphile, les habitants ne tardent pas à réclamer la création d’une paroisse.
Auparavant, les habitants du canton Garneau étaient desservis religieusement par les curés des paroisses environnantes. Ils se font construire une chapelle en 1941, mais celle-ci sera détruite par une tornade en octobre 1945. Devant cette catastrophe, l’archevêque autorise la construction d’une chapelle temporaire peu de temps après, et décide de l’emplacement d’une nouvelle église. Le choix de cet emplacement divise les habitants des deux rangs. L’église est finalement construite en 1946, mais elle sera la proie des flammes en 1949. Elle sera reconstruite en 1950 selon les plans des architectes Charles A. Jean et Roland Dupéré. La paroisse de Sainte-Félicité sera érigée canoniquement en 1945.
L’exploitation forestière a été au centre de la vie des habitants de Sainte-Félicité. Dans le rang Saint-Camille, le long de la rivière Grand-Calder, on peut encore voir aujourd’hui les ruines de quelques moulins à scie. Durant les années 1940, le gouvernement a lancé sa dernière campagne de colonisation dans les régions du Québec en proposant un modèle de maison aux futurs colons prêts à exploiter une terre forestière. On retrouve d’ailleurs ce type de maison dans le rang Saint-Camille.