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Brûlages de rebuts : un geste anodin aux conséquences graves

Depuis le début du printemps, déjà 30 incendies liés à des brûlages de rebuts ont été signalés. Photo : Ira Kovtun, Unsplash

Chaque printemps, des dizaines d’incendies forestiers sont causés par des feux de nettoyage mal maîtrisés. La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) appelle à la vigilance, puisque le printemps est la saison la plus critique.

Depuis le début du printemps, déjà 30 incendies liés à des brûlages de rebuts ont été signalés. La SOPFEU affirme que la majorité de ces feux sont évitables. « Avec le retour des journées plus douces, nombreux sont ceux qui procèdent à un grand nettoyage extérieur. Malheureusement, plusieurs choisissent encore d’allumer des feux pour se débarrasser de branches, de feuilles ou d’herbes sèches. En moyenne, 75 incendies par année sont causés par ce type de brûlage », indique la SOPFEU, qui plaide pour des méthodes plus sécuritaires et écologiques.

L’organisme suggère notamment de transformer les résidus végétaux en compost, ou de les confier à la collecte municipale des matières organiques. Les débris plus volumineux, comme les troncs d’arbre ou les meubles usés, peuvent être acheminés à l’écocentre local. Ces solutions permettent non seulement de réduire le risque d’incendie, mais également de protéger l’environnement.

Contrairement à la croyance populaire, la saison printanière n’est pas sans danger. Même si le sol est encore humide et la température fraîche, le couvert végétal mort — feuilles, herbes fanées, broussailles — constitue un combustible très inflammable. « Il suffit de quelques heures de soleil et d’un peu de vent pour assécher cette matière, et faire grimper le niveau de danger d’incendie de manière importante », avertit la SOPFEU.

En moyenne, 275 feux de forêt sont combattus chaque printemps par les pompiers municipaux et ceux de la SOPFEU. Ces incendies peuvent rapidement se propager, menaçant la forêt, les habitations et les infrastructures avoisinantes.