La Caisse Centre-Est-du-Kamouraska fermait la semaine dernière ses points de service de Mont-Carmel et Sainte-Hélène-de-Kamouraska. Le tour est maintenant venu pour la Caisse de l’Anse de La Pocatière de diminuer ses services à Saint-Pacôme, avec la disparition du comptoir-caissier dès le 1er mai prochain.
La directrice générale Julie Naud préfère parler de « transformation du point de service ». Il n’en demeure pas moins qu’au terme de l’opération, le comptoir-caissier ne sera plus opéré. Ce service employait à lui seul deux personnes à raison de deux jours par semaine. Ces deux postes seront maintenus à Saint-Pacôme afin d’accompagner les membres habitués au comptoir-caissier vers le guichet automatique, qui lui demeurera en place pour au moins les cinq prochaines années. Une fois la période transitoire terminée, ces deux emplois seront rapatriés au siège social de La Pocatière.
« Quatre millions deux transactions ont été réalisées l’an dernier à la Caisse de l’Anse de La Pocatière. Seulement 1,96 % de toutes ces transactions ont été effectuées à un comptoir-caissier, pour être bien exact », rapportait en entrevue la directrice générale. Ce nombre peu élevé de transactions s’apparente à celui observé à l’échelle du Mouverment Desjardins. Comme à Sainte-Hélène-de-Kamouraska et à Mont-Carmel, la Caisse Desjardins de l’Anse de La Pocatière a donc été en mesure de cibler personnellement les membres qui avaient toujours recours à ce service. « Les gens ont été avisés, les membres également. Pour ceux qui voudront venir au siège social à La Pocatière, nous avons déjà pris entente avec le transport collectif du Kamouraska, qui leur sera payé », ajoute Julie Naud.
Bureau municipal
En ne maintenant que le guichet automatique, la Caisse de l’Anse de La Pocatière deviendra locataire de cet espace, alors que le reste du bâtiment abritera les bureaux de la Municipalité de Saint-Pacôme, actuellement situés sur la rue Saint-Louis. Selon la mairesse Louise Chamberland, les discussions à cet effet ont débuté en mai 2022, à l’initiative de la Municipalité. « La Caisse nous a dit qu’on les avait devancés », a-t-elle indiqué au Placoteux.
À Saint-Roch-des-Aulnaies et à Rivière-Ouelle, les anciens points de service de la Caisse de l’Anse de La Pocatière ont été vendus aux municipalités qui y ont aménagé leurs bureaux municipaux. Dans le cas de Saint-Pacôme, Louise Chamberland voit beaucoup d’avantages à reprendre la même formule, le bâtiment étant central au coin du boulevard Bégin et de la rue Caron, et facilement aménageable pour les personnes à mobilité réduite. « Nous avons neuf employés municipaux sur deux étages, à l’heure actuelle. Tout le monde sera regroupé, ça sera plus simple », poursuit la mairesse. Les bureaux actuels et la salle du conseil pourraient accueillir un service de garde et d’autres organismes en location, a-t-elle ajouté à titre d’exemple.
L’achat du bâtiment, au coût de 182 000 $, a été finalisé récemment et « il n’impactera pas le compte de taxes des citoyens », a promis Louise Chamberland. Les revenus de location de Desjardins pour le guichet automatique, mais également ceux projetés à l’édifice municipal actuel doivent payer une partie de la facture. Le déménagement est prévu en cours d’année. Advenant un regroupement municipal avec La Pocatière — une étude à cet effet par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation est sur le point d’être entamée —, les nouveaux bureaux municipaux deviendraient des points de service d’arrondissement.