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Candidature pour le PCQ : Frédéric Poulin en réflexion

Frédéric Poulin ne ferme pas la porte à un retour en politique provinciale. Photo : Archives Le Placoteux

Frédéric Poulin, maire de Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues et producteur laitier bien connu de la région, a confirmé au Placoteux qu’il ne sollicitera pas de nouveau mandat à la tête de sa municipalité lors des élections du 2 novembre prochain. L’homme ne ferme cependant pas la porte à un retour sur la scène provinciale, où il pourrait de nouveau porter les couleurs du Parti conservateur du Québec (PCQ) en octobre 2026. Mais il doit, dit-il, y avoir du changement au sein de sa formation avant qu’il envisage cette avenue.

Candidat défait d’Éric Duhaime lors des élections générales d’octobre 2022, il a terminé deuxième dans Côte-du-Sud avec 23,4 % des voix, derrière le caquiste Mathieu Rivest élu avec 47,7 % du suffrage.  Sa performance avait alors retenu l’attention, même s’il n’avait pas d’expérience en politique provinciale.

« Premièrement, j’étais vert. De plus, j’étais en deuil de ma femme récemment décédée, et j’avais également été victime d’une crise cardiaque. Maintenant, si j’y retourne, c’est pour remporter la victoire, et rapidement mettre en œuvre les réformes nécessaires pour que l’État soit plus efficace. Les politiciens doivent d’ailleurs recommencer à écouter le peuple, et non continuer à les infantiliser en leur imposant leur vision déconnectée des réalités quotidiennes de nos citoyens », explique-t-il.

Même trois ans après sa défaite, Frédéric Poulin croit toujours au potentiel du PCQ, mais il estime que sa formation politique doit mieux s’organiser, tout en se professionnalisant davantage. Selon lui, le parti doit clarifier et simplifier son message, apprendre à mieux le communiquer tout en rassemblant les électeurs issus de toutes les allégeances politiques et de toutes les régions du Québec.

« J’ai été déçu de la gestion interne des dernières années. J’en attends beaucoup plus de mon parti, ce qui implique également notre chef, Éric Duhaime », confie-t-il, en précisant que la prochaine campagne devra être menée avec davantage de rigueur et d’efficacité. À propos de la partielle d’Arthabaska, il reconnaît une progression encourageante du PCQ, mais nuance la situation en rappelant qu’arriver deuxième n’équivaut pas à remporter la victoire…

Liberté et moins de réglementation

Sa vision politique demeure néanmoins claire, puisqu’il dit vouloir encore plus de liberté et surtout moins de réglementation pour l’ensemble des Québécois. D’ailleurs, retourner en politique provinciale n’a de sens pour lui que s’il peut vraiment faire la différence, ce qui implique qu’il n’a pas l’intention de se contenter d’une deuxième place, ou d’un rôle effacé comme député d’arrière-ban.

Il souhaite obtenir un rôle majeur au sein d’un potentiel gouvernement conservateur. « Si ce n’était pas de ma ferme, je pourrais aller vivre aux États-Unis, car la liberté là-bas est à la base de tout. Mais en même temps, je me sens redevable au Québec. Voilà pourquoi je veux contribuer à améliorer la gestion de l’État en rendant celui-ci plus efficace et moins lourd », explique-t-il.

Fort de l’expérience acquise en 2022, il se dit prêt — pour le cas où il reviendrait — à mener une campagne plus directe, en assumant pleinement ses positions. « Je prône la liberté, et cela inclut la liberté d’expression. Je ne verrais pas pourquoi je ne me l’autoriserais pas. On va dire les choses telles qu’elles sont », renchérit-il.

Interrogé également sur les sondages récents qui placent le PCQ à 25 % dans Côte-du-Sud, derrière le Parti québécois à 29 % et devant la CAQ à 21 %, Frédéric Poulin préfère rester prudent. « Si j’avais attendu de bons sondages en 2022, je ne me serais jamais présenté. »

Une bonne relation avec Mathieu Rivest

Bien qu’il soit toujours en réflexion, il admet qu’en tant que maire de L’Isle-aux-Grues, il a eu à collaborer occasionnellement avec le député caquiste Mathieu Rivest. Il insiste sur la qualité de cette relation, qu’il juge très bonne.

« C’est un bon gars, et son équipe a très bien travaillé. Ce n’est pas lui le problème, mais bien le parti qu’il représente », souligne-t-il, critiquant davantage la ligne directrice du gouvernement de la Coalition avenir Québec que son représentant local.

Autre candidat possible au PCQ ?

Dans la circonscription de Côte-du-Sud, un autre nom circule au sein du PCQ, soit celui de Joey Aubé, jeune militant de 31 ans originaire de Montmagny, et figure montante du mouvement conservateur au Québec.

Connu pour ses nombreuses interventions médiatiques, et pour sa participation au populaire balado Ian & Frank, il n’a pas caché au Placoteux son intérêt pour une éventuelle candidature. Toutefois, il a assuré qu’il laisserait localement la place à Frédéric Poulin si ce dernier choisissait de revenir dans l’arène, ajoutant au passage avoir d’autres possibilités pour briguer les suffrages dans des circonscriptions de la région de Québec. Entre-temps, il se présentera au municipal dans la région de la Capitale-Nationale, comme conseiller.

Joey Aubé. Photo tirée de Facebook