Craintes autour de l’avenir des boisés urbains à La Pocatière

La protection des boisés urbains a retenu l’attention du premier conseil municipal du nouveau maire de La Pocatière Vincent Bérubé. Des citoyens préoccupés par la destruction de ces ilots de fraîcheur au nom du développement économique ont animé la période des questions de cette séance qui se tenait pour la première fois en présentiel après plusieurs mois en webdiffusion.

Celui qui a lancé les questionnements autour de cet enjeu n’est nul autre que Jean-François Vallée, enseignant et journaliste pour le bimestriel Le Mouton Noir. Dans un article publié dans le journal indépendant et repris en partie sous la forme d’une lettre d’opinion dans Le Placoteux, ce dernier soulevait entre autres les problématiques de coupes excessives d’arbres par des développeurs, faute d’une règlementation ayant suffisamment de mordant du côté de la Ville, citant au passage le projet de la résidence pour aînés des Bâtisseurs en cours de construction sur le site dans l’ancienne Villa Saint-Jean, voisin de l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima.

Appuyé par d’autres citoyens également préoccupés par la trouée visuelle que ce chantier a ouvert sur l’École polyvalente La Pocatière, le maire Vincent Bérubé n’a eu d’autres choix que de répondre à leurs questionnements. Il a entre autres précisé pourquoi la lisière boisée qui séparait jadis l’extrémité sud du terrain de la future Résidence des Bâtisseurs et le futur terrain de balle du baseball mineur a été rasée.

« Le réseau de la ville ne pouvait pas accueillir les eaux pluviales du stationnement et du bâtiment de la résidence. Le promoteur a donc dû aménager un bassin de rétention pour les accueillir », reconnaissant au passage que trop d’arbres avaient probablement été coupés dans l’opération, ce à quoi le promoteur serait également au fait.

Politique de l’arbre

Vincent Bérubé a ensuite tenu à rappeler les efforts de la Ville de La Pocatière qui a planté ces dernières années des centaines d’arbres en collaboration avec Arbre-Évolution de L’Islet, entre autres derrière l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima, non loin du projet actuel des Bâtisseurs, mais également autour du nouveau Parc industriel Charles-Eugène-Bouchard. Bien que saluées, ces actions n’ont tout de même pas atténué les revendications des citoyens présents, unanimes à revendiquer des engagements préventifs plutôt que réactifs pour la sauvegarde des boisés urbains. Reconnus comme des îlots de fraîcheurs dans le contexte des changements climatiques, il a même été souhaité de voir la Ville en aménager davantage sur son territoire.

Vincent Bérubé n’a pas nié le réchauffement climatique et ses conséquences. Ainsi, des orientations pour la préservation des arbres sur le territoire de la ville figurent parmi ses priorités. Une politique de l’arbre doit d’ailleurs être adoptée. Pilotée par la coordonnatrice des services horticoles de la Ville jusqu’à son départ en congé de maternité, il doit être regardé comment le travail sur cette politique pourrait être poursuivi en son absence.