La famille Chapais a marqué l’histoire de la région au 19e siècle. Pour nous rappeler cette époque, Julienne Barnard entreprenait un travail colossal durant les années 1950.
Nièce de Thomas Chapais, elle publie en trois tomes les Mémoires Chapais. Connue comme écrivaine et fonctionnaire, son œuvre ne passe pas inaperçue. Elle sera lauréate du prix du Grand Jury des lettres de 1962.
Dans cet ouvrage majeur pour l’histoire régionale, l’auteure ne peut s’empêcher de relativiser les conclusions parfois rapides que l’on retrouve dans l’œuvre d’Horace Miner sur Saint-Denis, notamment en ce qui a trait au caractère des habitants et à leur genre de vie.
Puisant dans les archives familiales, Julienne Barnard nous fait découvrir le milieu des notables de Saint-Denis et les aléas de la vie politique en région. Le personnage de Jean-Charles Chapais (1811-1850), qui fut marchand à Saint-Denis et l’un des Pères de la Confédération, est au centre de ces mémoires.
Le premier tome traite des origines françaises de la famille Chapais et de la lignée de Jean Chapais, des débuts du fief Saint-Denis, de la rébellion de 1837, et des débuts de la paroisse de Saint-Denis.
Le deuxième tome touche à la carrière politique de Jean-Charles Chapais. Le troisième tome porte surtout sur Thomas Chapais (1858-1946), sur son mariage avec Hectorine Langevin, fille de l’homme politique Hector Louis Langevin, et sur la correspondance qu’il a eue avec Joseph-Charles Taché.
Ce livre est important pour l’histoire régionale. Outre les multiples anecdotes que l’on y trouve, il permet de saisir certains reflets du climat politique de la Côte-du-Sud au 19e siècle, et d’en apprendre sur les alliances qui se sont créées entre les notables de la région. Pour en savoir plus sur les Chapais, il faut visiter le site historique de la maison Chapais à Saint-Denis-De La Bouteillerie.