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De la villégiature à l’hôtellerie à Kamouraska

L’Hôtel Château Kamouraska, carte postale colorisée, après 1922, Collection Magella Bruneau, BAnQ.

Kamouraska est considéré comme le berceau de la villégiature au Canada. En 1815, l’arpenteur Joseph Bouchette n’hésite pas à l’identifier comme le Brighton du Bas-Canada. Mais cent ans plus tard, qu’en est-il?

À l’instar de Cacouna et de Notre-Dame-du-Portage, Kamouraska voit naître un petit centre de villégiature, mais aussi des infrastructures hôtelières. L’Hôtel Deschênes, appelé plus tard Château Kamouraska, est l’un des premiers à être implanté au village.

Construit en 1850, il est exploité dans les années 1860 par Olivier Deschênes et Christine Levasseur. Ces derniers sont suivis en 1861 par Louis Beaupré, de Saint-Pascal, qui ouvre son hôtel à Kamouraska. En 1875, A. E. Talbot pour sa part promet d’offrir à l’Hôtel Saint-Louis des poissons frais et des randonnées en calèche. Bref, à la fin du 19e siècle, l’activité hôtelière vit une période de prospérité.

L’Hôtel Deschênes est toutefois reconstruit en 1922, et ce, en raison du violent incendie qui ravagea une partie du village de Kamouraska. L’hôtel Château Kamouraska, comme on l’appelle à l’époque, est fort populaire, et l’on peut y séjourner une semaine ou tout l’été. L’établissement devient aussi un lieu de rencontres et de rassemblement.

Assez vaste, il comprend une salle à manger où se tiennent des concerts de musique classique en saison estivale, et un salon pour les dames. Mais dans les années 1970, la musique populaire règne; orgue et batterie égayent les estivants.

On utilise également la salle de l’hôtel pour certaines occasions. Durant les années 1930, Kamouraska devient un lieu prisé pour la pratique du tennis. Lors d’un tournoi, la salle de l’hôtel est requise pour la remise de prix. Ayant connu plusieurs années de prospérité, le Château Kamouraska sera malheureusement la proie des flammes les 10 et 11 juillet 1978.