Alors que le nombre de déchets au bac vert augmente au Québec (6 % de 2016 à 2020), au Kamouraska, on enregistre une petite baisse de 2 % sur la même période.
Malgré les nombreuses initiatives et une tendance au concept du zéro déchet, les Québécois ne s’améliorent pas en production de déchet. Au Kamouraska, on note une petite baisse, sans plus.
« Beaucoup d’items sont jetables. Chaque fois que l’on crée de nouveaux produits, on crée de nouveaux déchets », résume Ophélie Deschamps, conseillère en gestion environnementale chez Co-éco.
Selon des statistiques de l’évolution du nombre de kg de déchets (matières résiduelles) par habitant générés dans chaque municipalité, on constate que le taux est variable d’une municipalité à l’autre (voir tableau). Ces différences doivent être interprétées selon différentes influences, précisait Mme Deschamps.
« On peut penser aux municipalités plus touristiques, à celle qui a une population saisonnière de passage où il y a des campings par exemple. Il y aussi la villégiature, les gens de passage, qui génèrent plus de déchets avec le prêt-à-emporter », indiquait-elle.
Bac brun
Au niveau du bac brun, la hausse est présente depuis 2016, avec une accélération au moment où la tarification a changé, celle-ci permettant de sauver de l’argent chaque fois qu’on détourne des matières du bac vert au bac brun.
« Au niveau organique, c’est assez encourageant, mais on manque de données pour être certains de nos performances, on ne sait pas combien de personnes font du compostage à la maison », dit Ophélie Deschamps. Un plan d’action à mettre en place prévoit d’ailleurs des mesures visant à améliorer les connaissances à ce sujet.
Finalement, comment expliquer que le Kamouraska soit dans le positif alors que la province est dans le négatif? D’abord, il faut mentionner que ce ne sont pas toutes les municipalités au Québec qui font la collecte des matières organiques à ce jour. Aussi, on dénote de 2016 à 2020 une hausse de 42 % de la quantité de matières valorisées dans les écocentres, dans la région.