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Des rires et des refrains à L’Islet-Sud

L’auditorium de l’école secondaire de La Rencontre de L’Islet-Sud a connu deux soirées fort animées récemment. Sur scène, deux troupes locales ont fait salle comble, preuve s’il en faut de la fidélité du public à ces rendez-vous où se mêlent théâtre, musique et humour.

« C’est extraordinaire de voir les gens répondre avec autant d’enthousiasme », s’est réjouie Laetitia Leclerc, instigatrice et metteuse en scène du spectacle. Celle qui prête généreusement son temps et son énergie à la vitalité culturelle du milieu a réuni pas moins de 19 comédiens, chanteurs et musiciens pour cette production scindée en deux volets complémentaires.

En première partie, les Troubadours ont donné dans la tendresse teintée d’ironie. Neuf artistes, accompagnés au clavier par Pauline Fournier, ont enchaîné des réflexions sur la vieillesse, livrées par Jean-Yves Mercier avec un mélange de gravité et de malice. Chaque affirmation sur le temps qui passe était suivie d’un silence évocateur, puis d’un air musical bien connu, déclenchant une vague de souvenirs, et souvent des refrains entonnés à l’unisson dans la salle.

Le ton a changé en deuxième partie avec les Joyeux Vivants, qui ont plongé les spectateurs dans une comédie burlesque assumée. Le marquis Adolphe Malaimé, joué avec panache par Clermont Morneau, cherchait à recruter un amuseur pour son domaine. Mais voilà, les candidats à l’audition étaient pour le moins… inusités. D’un personnage hautement poétique à un autre plutôt gauche, la galerie de personnages bigarrés n’a pas manqué de faire sourire, voire éclater de rire, le public.

La réussite du spectacle repose sur un intense travail de préparation, mené durant plusieurs semaines. Les répétitions, coordonnées par Mme Leclerc, ont permis de tisser une œuvre vivante, accessible, et profondément enracinée dans son milieu. Le Centre culturel Godend’Art, partenaire du projet, voit d’un très bon œil cette initiative qui rejoint sa mission : « favoriser l’accès à la culture et mettre en valeur le patrimoine vivant de L’Islet-Sud ».