En 1976, à Saint-Gabriel-Lalemant, un monument était érigé en l’honneur de Richard Garneau. Mais comment expliquer la commémoration de cette personnalité?
Natif de Saint-Gabriel-Lalemant, Richard Garneau est considéré comme un pionnier du syndicalisme forestier au Québec. Ayant adhéré à la Fraternité unie des charpentiers et menuisiers d’Amérique du Nord – organisation créée en 1881 dans le but de protéger les travailleurs du bois –, Richard Garneau devient un leader important de cette organisation.
Grâce à lui et à Édouard Larose, l’un des pionniers du syndicalisme ouvrier au Québec, les travailleurs du bois obtiennent le droit de se prononcer sur leurs conditions de travail.
Considéré comme « l’apôtre des bûcherons » durant les années 1950 et 1960, Garneau parcourt les régions du Québec pour syndiquer les travailleurs forestiers.
Ce mouvement ne plaît guère à l’Union catholique des cultivateurs, ni au clergé qui le démonise et l’associe au communisme. Mais Garneau poursuit quand même ses démarches.
Avec Édouard Larose, il travaille avec ardeur pour que les bûcherons puissent signer un contrat provincial leur permettant d’obtenir des conditions de travail acceptable dans n’importe quel chantier, et des privilèges : ancienneté, sécurité sociale, vacances. Il signe des articles revendicateurs dans diverses publications telles que Le Monde ouvrier. Ainsi voit-on naître l’Union des bûcherons et employés de scieries en 1968.
En juin 1976, la Municipalité de Saint-Gabriel-Lalemant inaugurait le parc Garneau et un monument représentant ce pionnier du syndicalisme forestier.
L’aménagement de ce parc a été fait sur une plantation de pins léguée la même année à la Municipalité par Richard Garneau. En 2012, le parc a été réaménagé, et on en a profité pour restaurer le monument Garneau. De nouveaux travaux ont été également effectués en 2018.