Édith Samson : Une carrière dédiée à la jeunesse au Kamouraska

Édith Samson, après une carrière de 33 ans dédiée à la jeunesse du Kamouraska, tire sa révérence avec la satisfaction du devoir accompli. Photo: Marc Larouche

Édith Samson vit ses derniers jours à la direction de Projektion 16-35, auparavant Action-Travail Kamouraska. Après 39 ans de dévouement, Édith laisse derrière elle un héritage inestimable de soutien à la jeunesse de la région.

Édith Samson a commencé son parcours avec Action-Travail Kamouraska en 1985, en tant que membre du conseil d’administration. L’organisme voyait alors le jour, et visait à soutenir les jeunes dans leurs projets. Dès le départ, elle a senti une connexion profonde avec cette mission. « C’est une fierté d’avoir contribué à la croissance de cet organisme », confie-t-elle.

En 1996, comme plusieurs autres organismes au Québec, la vocation est changée, et Action-Travail devient le Carrefour jeunesse emploi (CJE) du Kamouraska. Édith Samson en devient la directrice générale. « Nous avons alors élargi notre mission pour devenir la référence des jeunes, en leur offrant de l’accompagnement pour l’emploi, la formation, et même des projets de vie », explique-t-elle.

Évolution et défis

Au fil des années, elle a été témoin de nombreux changements dans le paysage social et économique de la région. Mais l’engagement envers les jeunes est toujours resté au cœur de l’organisme. Édith Samson a toujours veillé à ce que les jeunes trouvent un soutien, que ce soit pour la recherche d’un emploi ou d’un logement. « Nous avons toujours essayé d’être une référence pour les jeunes, une sorte de guide pour les aider à naviguer dans les différentes étapes de leur vie », affirme-t-elle.

En 1996, avec la transformation en Carrefour jeunesse emploi, l’organisme a pu bénéficier de nouvelles subventions et élargir ses services. « C’était une période excitante, car nous pouvions enfin offrir un soutien encore plus complet », raconte Édith. Sous sa direction, le CJE a développé de nombreux projets innovants, et a toujours su s’adapter aux besoins changeants des jeunes et du marché de l’emploi.

L’une des dernières initiatives a été d’offrir des services pour les personnes immigrantes, pas exclusivement pour les jeunes. « Nous avons toujours cherché à être inclusifs, et à offrir des chances égales pour tous, qu’ils soient natifs de la région ou nouveaux arrivants », explique-t-elle. Le programme d’accueil des personnes immigrantes connaît une croissance significative ces dernières années, avec de nombreux projets visant à faciliter leur intégration.

La gestion d’un tel organisme n’a pas toujours été facile. « Il y a eu des périodes où les contraintes financières et administratives étaient particulièrement lourdes », admet Édith. Entre 2015 et 2020, l’organisme a dû faire face à des restrictions qui ont limité sa capacité à accueillir tous les jeunes. « C’était une période difficile, mais nous avons toujours trouvé des moyens de continuer notre mission essentielle », souligne-t-elle.

Maintenant que l’heure de la retraite a sonné, Édith se prépare à quitter la région du Kamouraska, mais pas sans une pointe de nostalgie. « Le Kamouraska restera toujours tatoué sur mon cœur », dit-elle avec émotion. Elle prévoit s’installer à Lévis, sa ville natale, tout en gardant des liens étroits avec ses amis et collègues de longue date.

Pour Édith, la retraite ne signifie pas l’inactivité. « Je compte profiter de cette nouvelle phase de ma vie pour me reposer un peu, mais je sais que je vais rapidement chercher à m’impliquer dans de nouveaux projets. »

Un héritage durable

Le départ d’Édith Samson marque la fin d’une ère, mais elle laisse derrière elle un héritage riche et inspirant. « Mon plus grand souhait pour l’avenir de l’organisme est qu’il continue à s’adapter et à répondre aux besoins des jeunes, tout en restant fidèle à sa mission de base », conclut-elle. Avec une équipe dévouée et une nouvelle direction, Édith Samson est convaincue que l’organisme continuera à prospérer, et à faire une différence significative dans la vie des jeunes et des moins jeunes, d’ici et d’ailleurs.

C’est Dimka Bélec, depuis trois ans à l’emploi de l’organisme, qui prendra la relève, accompagné de l’équipe composée de 12 personnes.