Expulsion de Poilievre : Bernard Généreux crie au complot

Bernard Généreux avec son chef, Pierre Poilievre. Photo : Archives Le Placoteux

Le député conservateur de Montmagny–L’Islet–Kamouraska–Rivière-du-Loup Bernard Généreux n’a pas mâché ses mots au Placoteux concernant l’expulsion de Pierre Poilievre ayant eu lieu le 29 avril dernier, par le président de la Chambre des communes.  Pour le député local, il s’agit forcément d’une orchestration partisane afin de nuire à l’image de son chef, qui actuellement récolte avec son parti 20 points de plus que les libéraux.

Après avoir refusé clairement de retirer ses propos pour avoir traité le premier ministre Justin Trudeau de « cinglé » et d’« extrémiste » concernant les politiques du gouvernement fédéral en lien avec le sujet controversé des drogues dures en Colombie-Britannique, le président de la Chambre des communes, le libéral Greg Fergus, a décidé d’expulser le chef conservateur de l’enceinte parlementaire. Les députés conservateurs présents ont ensuite conjointement quitté la chambre, visiblement outragés par cette décision qu’ils jugent partisane.

Bernard Généreux, afin de donner du poids à son affirmation de complot, a fait allusion aux propos de l’ancien chef du NPD, Thomas Mulcair, qui sur les ondes de TVA a déclaré que le président de la Chambre des communes devait démissionner « à tout prix », puisque l’expulsion de Pierre Poilievre était « arrangée avec le gars des vues ». Selon les archives à Ottawa, il s’agit d’une première sur la scène politique fédérale, car jamais un chef de l’opposition officielle n’a été expulsé du Parlement.

« Notre chef a répondu positivement, après la troisième tentative du président, et il a retiré ses propos. Par contre, le président de la Chambre l’a expulsé malgré tout! Tout comme M. Mulcair, ancien chef du NPD et maintenant commentateur, nous croyons que le tout a été orchestré pour faire mal paraître Pierre », a commenté avec véhémence le député Généreux.

Après l’expulsion de Pierre Poilievre, Yves-François Blanchet a pris la parole à la Chambre des communes en déclarant : « M. le président, je me permets de vous féliciter pour avoir fait preuve de gros bon sens », faisant ainsi allusion avec un brin d’humour au slogan du Parti conservateur.

Le député néo-démocrate de Rosemont-La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, a ensuite abondé dans le même sens que le chef bloquiste en disant : « M. le président, quelle journée! Je suis content que les adultes soient toujours dans cette pièce ».

Quelques minutes après son expulsion, le chef conservateur en a ajouté une couche sur son compte X, en réaffirmant les propos lui ayant valu d’être expulsé de la Chambre des communes. « Six personnes qui meurent d’overdose chaque jour en Colombie-Britannique, c’est cinglé. Les enfants qui jouent à côté de seringues usagées, c’est cinglé. Des infirmières qui s’inquiètent de ne pas pouvoir allaiter après avoir respiré des vapeurs de drogues toxiques, c’est cinglé. C’est une politique cinglée d’un premier ministre cinglé qui détruit des vies », a-t-il écrit.