Les prestataires de chômage en attente de leurs chèques sont de plus en plus nombreux à constater de longs délais inhabituels pour recevoir leur argent. Une fraude majeure qui aurait été créée par le bais d’un logiciel de piratage ralentit les vérifications.
Les retards ont commencé à s’accumuler vers le mois de novembre. Depuis, la liste s’allonge. Les différentes enquêtes ont démontré que cette fraude majeure a été créée par des pirates.
« Dans certains cas, les coordonnées bancaires ont été modifiées au dossier, ils n’étaient pas les bons. L’argent a été envoyé à quelqu’un d’autre », résume François Lapointe, nouvellement coordonnateur chez Action Chômage Kamouraska.
Le député du comté Bernard Généreux affirme que « nos boîtes vocales sont pleines, les courriels, c’est rempli », indique-t-il pour illustrer l’ampleur de la problématique. De plus en plus de gens sont affectés par les délais, car des vérifications manuelles doivent être effectuées par les fonctionnaires.
Dans certains cas, ajoute François Lapointe, des prestataires se sont fait dire par téléphone qu’ils avaient été piratés, mais on ne leur dit pas quand ce sera réglé et quand ils recevront leurs paiements.
« On a des gens qui ne dorment pas bien, qui payent leur épicerie sur leurs cartes de crédit », déplore M. Lapointe, qui insiste sur l’importance de spécifier que les fraudes ne viennent pas de prestataires isolés qui veulent contourner le système, mais de piratage. « Ça peut être quelqu’un dans le fond de son sous-sol à Laval, Madagascar, ou ailleurs ».
Tous demandent que des ressources soient ajoutées chez les fonctionnaires pour accélérer les traitements des demandes. Ils estiment que le fédéral devrait débloquer des fonds pour renforcer le travail de ce côté. Rappelons également qu’une refonte de l’assurance-emploi est attendue en mai.
D’ici là, Action Chômage Kamouraska suggère fortement aux prestataires en attente d’exiger des réponses sur leur dossier, en demandant clairement s’ils ont été piratés et combien de temps ils seront appelés à attendre avant de recevoir leur argent.
