De passage le 8 mai à l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima de La Pocatière pour une visite éclair de l’urgence, afin de constater la mise en place de l’horaire 12/6/8 pour le personnel infirmier — projet pilote où les infirmiers et infirmières travaillent 12 heures par jour pendant six jours d’affilée, pour ensuite être en congé pendant huit jours —, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé a également accepté de rencontrer les co-porte-parole du comité Mes soins restent ici.
D’entrée jeu, lors de sa courte visite à l’urgence, ce dernier s’est dit impressionné par l’efficacité de ce type d’horaire — horaire qui pourrait être appliqué ailleurs au Québec, puisque le projet pilote semble donner de très bons résultats en sol kamouraskois.
« Le ministre a été très enthousiasmé de constater que le système d’horaire du personnel infirmier mis en place à notre hôpital donne les résultats escomptés », a commenté la Dre Marie-Ève Fromentin, porte-parole des professionnels de la santé du comité Mes soins restent ici, lors d’un entretien téléphonique.
Selon ses dires, le ministre n’a également pu cacher son étonnement devant les difficultés rencontrées par l’hôpital de La Pocatière pour retrouver les services de médecins spécialistes, dont le centre hospitalier est privé depuis une « malheureuse décision » du CISSS du Bas-Saint-Laurent en 2017.
Cette décision, survenue à la suite de la réforme Barette, avait notamment pour objectif de mettre fin aux ententes permettant aux spécialistes de Montmagny et de Lévis de servir les patients de l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima.
« Actuellement, les médecins spécialistes, dont les orthopédistes de l’hôpital de Rivière-du-Loup, ne viennent pas assez souvent à La Pocatière », a martelé la Dre Fromentin.
La problématique des médecins spécialistes et la pénurie de main-d’œuvre ont donc été les sujets abordés avec M. Dubé.
« Nous avons senti une très bonne écoute de la part du ministre », a conclu le président et porte-parole des citoyens du comité Mes soins restent ici, M. Jean Martin.
Le ministre de la Santé et des Services sociaux était accompagné par le député de Côte-du-Sud, M. Mathieu Rivest, avec qui il a été décidé d’une rencontre de suivi d’ici l’été 2023.