Le premier ministre François Legault a signifié en point de presse le 30 mars que la région de Kamouraska–Rivière-du-Loup, à l’image de quatre autres au Québec, était actuellement sous haute surveillance. Il n’est pas exclu que des mesures plus restrictives soient appliquées éventuellement pour ces régions, a-t-il déclaré.
François Legault a attribué la hausse des cas de COVID-19 associé à l’un ou l’autre des variants en circulation aux visites dans les domiciles privées. Les régions actuellement touchées par des éclosions jugées préoccupantes se trouvent toutes au palier d’alerte orange depuis quelques semaines.
« Quand on a repoussé le couvre-feu de 20 h à 21 h 30, ça ne voulait pas dire que les gens avaient le droit de se visiter à domicile jusqu’à cette heure-là », a indiqué le premier ministre François Legault, en référence à une des mesures qui caractérisaient jusqu’à tout récemment les régions se trouvant au palier orange.
Selon certains sondages réalisés par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), les conclusions feraient la démonstration que la moitié des jeunes adultes ne respecteraient pas les mesures restreignant les visites dans les domiciles privés. « C’est une question de solidarité à l’égard de nos enfants plus jeunes (à l’école) et du personnel dans les hôpitaux », a poursuivi François Legault.
À l’approche de Pâques, une demande a été faite à la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault afin d’accentuer la présence policière au Québec. Le but est que celle-ci puisse avoir un effet dissuasif sur les rassemblements privés.
« Si les mesures sont respectées partout, on va pouvoir continuer les activités permises. Le problème, c’est les visites dans les maisons. Le problème n’est pas ce qui est permis, mais ce qui est non respecté », a déclaré François Legault.
Vaccination
Malgré ce nombre de cas à la hausse et le fait que le gouvernement considère que le Québec est actuellement au début de la 3e vague, François Legault a rappelé que le nerf de la guerre demeurait les hospitalisations. À cet effet, les projections préliminaires auxquelles le gouvernement a accès laissent croire que la situation devrait continuer d’évoluer dans le respect de la capacité hospitalière de la province. « Mais la situation peut changer rapidement », a alerté le premier ministre.
Ainsi, la vaccination sera accentuée dans les prochains jours dans les régions vivant actuellement une recrudescence de cas de COVID-19. Le gouvernement demeure néanmoins confiant que malgré les difficultés d’approvisionnement et les nouvelles restrictions concernant le vaccin AstraZeneca – qui ne sera plus offert aux personnes âgées de moins de 55 ans – l’objectif d’offrir une dose de vaccin contre la COVID à tous les Québécois d’ici la Fête nationale demeurait réalisable.
Les membres de la Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) ont d’ailleurs salué la décision du gouvernement du Québec d’acheminer des doses supplémentaires de vaccins contre la COVID-19 dans la région.
« Avec cette annonce, le gouvernement reconnaît la situation critique dans laquelle nous nous trouvons depuis l’arrivée des variants dans notre région. Il répond ainsi favorablement à une demande formulée par les élus au cours des dernières heures », souligne Sylvie Vignet, mairesse de Rivière-du-Loup et membre de la TREMBSL.