À la fin de la période des mises en candidature pour les prochaines élections municipales, aucun nom n’apparaissait pour le poste de maire ou mairesse à Sainte-Hélène-de-Kamouraska. Seulement deux conseillers, élus par acclamation, ont levé la main.
« C’est désolant », lançait la mairesse sortante Louise Hémond. Celle-ci a annoncé son départ en mai dernier et a été très claire qu’elle ne souhaitait pas rester, même si elle a apprécié son passage en politique.
« On va lancer la grande séduction, entre autres avec un publipostage pour trouver des élus. Il n’est pas minuit moins cinq, il est minuit et cinq », ajoute-t-elle.
Difficile d’expliquer pourquoi Sainte-Hélène se retrouve sans candidat à ce point. « On a une équipe de travail dynamique, une belle ambiance, de beaux projets à venir et une bonne situation financière », soulignait Mme Hémond.
Avant son passage à la mairie, la mairesse précédente Rose-Hélène Bouffard avait fait un mandat de plus que prévu puisque personne n’avait levé la main pour prendre sa place. Il y a quelques années, Tony Charest à Saint-Joseph-de-Kamouraska, voisin immédiat de Sainte-Hélène, avait aussi fait de même.
Au niveau légal, une nouvelle période de mise en candidature sera ouverte du 18 au 29 octobre. Des conseillers sortants ont accepté de rester en poste le prochain mois le temps de trouver de nouveaux élus. La mairesse sortante devra aussi démissionner officiellement sinon elle doit demeurer en poste si on ne trouve personne pour prendre sa place.
« On a bon espoir de trouver. Les gens voient cela parfois pire et plus compliqué que ça ne l’est en réalité. Je vais bien l’expliquer. Il faut aussi dire que personnellement je suis entrée là sans connaissance de la politique municipale et j’ai eu une belle expérience », souligne Louise Hémond.
La suite
Si personne ne se présente à un poste, le président d’élection a ensuite 30 jours pour déclarer la date d’une nouvelle élection. Cette nouvelle élection doit être tenue au plus tard quatre mois après la fin de la période de mise en candidature, donc dans le contexte actuel, le jour du vote doit être fixé au plus tard avant le 1er février 2022.
Pendant ce délai, la personne qui occupait la fonction reste en poste, que ce soit un poste de conseiller ou de maire. Donc, à moins que la personne en poste ne présente une demande de démission, comme ce serait le cas ici, elle occupe toujours ses fonctions le 7 novembre et dans les semaines suivantes. S’il n’y a toujours personne qui se présente lors de la reprise de l’élection, le président d’élection doit communiquer avec le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation qui décidera s’il ordonne le recommencement des procédures selon les règles qu’il fixe ou s’il nomme une personne pour occuper le poste. Les paramètres entourant cette étape concernent moins le processus électoral lui-même et davantage la gouvernance municipale.