Un emplacement plus visible, à l’entrée de Saint-Pascal, accueillera d’ici janvier 2025 la Maison de la famille du Kamouraska (MDFK). Le bâtiment qui abritait jadis le restaurant Le Bec fin a été acquis récemment par l’organisme qui se lance aujourd’hui dans une campagne de financement afin de compléter le montage financier du projet.
La MDFK se trouve actuellement dans un local en location sur la rue Côté à Saint-Pascal. Un premier déménagement dans ce même bâtiment, du deuxième étage au rez-de-chaussée, a été réalisé en 2018, essentiellement parce que l’organisme avait un besoin criant d’espace.
« Déjà, à cette époque, on avait jonglé avec l’idée de devenir propriétaire, mais finalement on avait opté pour demeurer locataire », se rappelle la directrice générale Cydia Beaulieu, présidente de l’organisme au moment de cette réflexion.
Les besoins de la MDFK ne sont pas allés en diminuant depuis. L’offre de service s’étant à nouveau diversifiée, entre autres avec la halte-garderie qu’on souhaite offrir ultimement quatre jours complets par semaine, l’espace a fini par manquer dans les locaux actuels.
L’organisme a toutefois prévu le coup en renouvelant son bail pour 18 mois en juillet dernier, le temps de chercher un immeuble qu’il pourrait acquérir. L’ancien restaurant Le Bec fin, en vente depuis plusieurs années, permettra à la MDFK de doubler sa superficie, et de développer davantage son offre de service.
« Actuellement, certains services pouvaient entrer en conflit avec d’autres, ce qui nous limitait dans la tenue de certaines activités en parallèle », résume la directrice.
La supervision des droits d’accès est de ceux-là. Elle concerne les parents qui doivent être en présence d’intervenants lors de contact avec leurs enfants. La supervision est rendue obligatoire par la Cour, lors d’une séparation, ou encore par la Direction de la protection de la jeunesse. La MDFK est la seule à offrir ce service au Kamouraska.
Or, la confidentialité qui doit accompagner ce type de service peut restreindre les heures d’ouverture de la salle de jeu pour les familles. Une entrée indépendante réglera cette situation à la nouvelle adresse.
« Cuisine, salle de jeu pour les enfants, halte-garderie, espace pour les 6-11 ans, tout le rez-de-chaussée sera consacré à nos services, tandis que nos bureaux seront aménagés au sous-sol », précise Cydia Beaulieu.
Campagne de financement
Par l’ampleur du projet, la MDFK n’a pas d’autre choix que de se tourner vers la communauté pour l’aider à financer la portion réaménagement intérieur. Avec sa campagne de financement, coprésidée par Nancy Lajoie et Jacques Rivard, la MDFK s’est fixé un objectif de 100 000 $ qu’elle compte atteindre en trois mois.
« J’ai déjà siégé au conseil d’administration dans le passé, et je me souviens à quel point j’étais impressionnée par la qualité des services offerts par la MDFK. Aujourd’hui, je constate que tout s’est encore bonifié, et que c’est une véritable chance d’avoir ce service au Kamouraska », a indiqué la coprésidente d’honneur, qui ne s’est pas fait « tordre un bras » pour participer à la campagne.
Le projet de déménagement de la MDFK est évalué à 600 000 $. L’acquisition du bâtiment a déjà coûté 200 000 $ à l’organisme, alors que le réaménagement intérieur, lui, est évalué pour le moment à 400 000 $.
Malgré le contexte économique difficile, la MDFK semble sûre d’atteindre son objectif. Même si peu de subventions semblent disponibles pour financer le projet, de l’avis de Cydia Beaulieu, des discussions seraient en cours pour trouver différentes aides financières auprès d’organismes donateurs.