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La MRC de L’Islet abolit son service d’évaluation foncière

Le préfet Normand Caron.

La Fédération québécoise des municipalités du Québec (FQM) a désormais la responsabilité de l’évaluation foncière sur le territoire de la MRC de L’Islet. Le retard accumulé au sein de son propre département est ce qui a incité le conseil des maires à adhérer à cette offre de service.

La MRC de L’Islet rejoint plusieurs autres MRC du Québec, dont celle de Kamouraska, aussi liées au service d’évaluation foncière de la FQM depuis plus d’un an. Selon le préfet de L’Islet et maire de Saint-Jean-Port-Joli, Normand Caron, cette décision était devenue nécessaire puisque la pénurie de main-d’œuvre a contribué à un important retard accumulé au service d’évaluation foncière de la MRC de L’Islet.

Afin d’offrir un service plus efficient, trois à quatre personnes supplémentaires à l’évaluation auraient été nécessaires. Ces postes auraient été affichés à plusieurs reprises par le passé, mais aucune candidature n’aurait été reçue.

Ce retard accumulé se ferait sentir principalement au chapitre des permis de construction ou de rénovation émis par les 14 municipalités l’isletoises. À Saint-Jean-Port-Joli seulement, Normand Caron estime ceux-ci entre 100 et 120 par année. Avec une population pratiquement similaire, il avance que la situation ne serait guère différente dans la municipalité voisine de L’Islet.

« Chaque fois, il faut qu’un évaluateur de la MRC fasse une évaluation des travaux lorsqu’ils sont terminés. Si vous regardez ça à l’échelle d’une MRC, ça devenait difficile pour l’équipe restante d’être en mesure de maintenir le rythme », a-t-il résumé.

Deux à trois ans

Le mandat de la FQM a débuté le 1er janvier dernier dans la MRC de L’Islet. Il ne s’agit pas des premiers sous-traitants avec qui la municipalité régionale de comté fait affaire. Par le passé, une firme d’évaluation municipale, Servitech, venait en renfort pour réaliser le travail d’équilibration des rôles d’évaluation, qui se fait tous les trois ans dans les municipalités. La FQM se chargera maintenant de ce volet, en plus de piloter les évaluations liées à l’émission des permis de construction et de rénovation.

Les excellents commentaires entendus par la MRC de L’Islet au sujet du service offert par la FQM ont convaincu le conseil des maires d’emboîter le pas. Selon l’analyse préliminaire effectuée, il faudrait encore de deux à trois ans avant que le retard accumulé soit rattrapé. Aucune mise à pied n’accompagne l’abolition de ce service à la MRC, puisque les trois employés restants travailleront désormais sous la gouverne de la FQM.