La Route du Haut-Pays, qui traverse les sept municipalités les plus au sud du Kamouraska, vient tout juste de se concrétiser. Depuis peu, son parcours peut maintenant être consulté par le biais de l’application izi. TRAVEL, sans parler des œuvres d’art public qui commencent tranquillement à faire leur apparition aux quatre coins du tracé.
Environ une année aura suffi à concrétiser ce projet que l’agent de développement au tourisme et au Parc régional du Haut-Pays de Kamouraska Alexandre Bibeau souhaite voir s’imposer comme une alternative à la Route des Navigateurs sur le littoral. Au départ de la Maison du Kamouraska, dans la Grande-Anse à La Pocatière, le chemin se dirige au sud vers Saint-Onésime-d’Ixworth avant de se diriger vers l’est jusqu’à Saint-Alexandre-de-Kamouraska, pour ensuite redescendre vers le fleuve au nord à son point final, le Parc municipal de la Rivière Fouquette, le tout sur une distance de 86 km.
Tout au long du parcours, des lieux d’intérêts, d’autres historiques et des entreprises ont été identifiés afin de justifier le détour. Chacun d’entre eux lancera automatiquement un enregistrement audio – dans le cas des Municipalités — ou une vidéo – pour les entreprises —, par le biais de l’application lorsque le voyageur arrivera à proximité. Les informations divulguées visent à faire découvrir davantage ces attraits aux touristes. La plupart de ces enregistrements ont été réalisés par Laura Nicolay, une stagiaire en tourisme en provenance de la Belgique qui a travaillé sur le projet de la Route du Haut-Pays durant 15 semaines.
« C’est un premier jet pour un projet qu’on veut accessible, sans prétention, mais qui nous permet de montrer ce qui est possible de faire avec des outils abordables et qui ouvre la porte à des développements futurs. C’est une route évolutive qui peut s’adapter selon les saisons, les événements, et qui s’adresse à des amoureux de la nature, de plein air, ou des gens qui aiment tout simplement flâner en s’enfargeant les pieds chez quelques-uns de nos nombreux producteurs agroalimentaires qui ont pignon sur rue dans le Haut-Pays », a indiqué Alexandre Bibeau.
Art public
Aux beautés déjà reconnues du Haut-Pays de Kamouraska s’ajoutent des œuvres d’art public qui viennent ponctuer le paysage à plusieurs endroits. Certains passages étant pratiquement vierges en attraits, un appel de projets a été lancé auprès des artistes kamouraskois. 15 œuvres ont été présentées et huit ont bénéficié d’une somme de 4000 $ de la MRC de Kamouraska pour leur réalisation. Certaines, dont la murale trompe-l’œil d’ouïes de violon de Miguel Forest, sur un bâtiment de type patrimonial de Saint-Gabriel-Lalemant, peuvent déjà être observées. D’autres le seront incessamment.
« On voulait que les artistes mettent en valeur le paysage agroforestier ou l’utilise. Les propositions respectent toutes la thématique et s’intègrent très bien à l’environnement. Cet automne, on aimerait inaugurer toutes les œuvres en présence des artistes dans le cadre d’une journée road trip sur la Route du Haut-Pays », poursuit Alexandre Bibeau.
À terme, la Route du Haut-Pays aimerait se doter d’une signalisation pour bien identifier son parcours, à même titre que la Route des Navigateurs ou la Route des Frontières. Une attention particulière au circuit a été demandée aux employés des bureaux touristiques du Kamouraska afin de faire la promotion de la Route auprès des touristes au courant de l’été.