La décision du conseil municipal de fermer et de mettre à la porte les campeurs saisonniers du lac de l’Est est qualifiée de « dommage » par le président de la Corporation de développement qui gérait le camping. On refuse toutefois de prendre le blâme.
Le conseil semble cibler une passation des pouvoirs lente et impossible à régler à temps pour la saison, dans sa récente décision. Pour la Corporation qui a cédé les rênes du camping au propriétaire qu’est la Municipalité, le transfert est fait dans les règles de l’art.
« Ce n’est pas facile à faire, il faut comprendre qu’on est que des bénévoles. Ce qui est clair, c’est que la Corporation a fait ses devoirs. On n’a pas fini de transférer les choses. C’est beaucoup plus long qu’on souhaiterait, mais je n’accepterai pas de blâme auprès de la Corporation. Certains membres du conseil municipal ont pensé que c’était facile de gérer un camping, de trouver de la main-d’œuvre, et tout. Probablement qu’ils se rendent à l’évidence que ce n’est pas si simple que ça », a dit Denis Lévesque, président.
Dans sa résolution, la Municipalité indique que « la marge de manœuvre est mince entre la fin du mandat de gestion de la Corporation de développement de Mont-Carmel (20 mars) et le début de la saison de camping (mi-mai) », que « le transfert de gestion survient au pire moment de l’année (hiver-printemps) ne permettant pas à l’administration municipale d’accéder physiquement au site, de dresser un inventaire des biens » et que « l’administration municipale a déployé des efforts titanesques pour exécuter le transfert de gestion au niveau fiscal et administratif, mais que des documents financiers, documents locatifs, des délivrances de permis et d’autres informations comptables indispensables sont toujours inaccessibles à ce jour ».
Selon M. Lévesque, la Corporation aurait même offert au conseil de créer un comité de transition impliquant des membres de son organisation et des membres du conseil municipal pour collaborer au transfert des connaissances, mais ceci aurait été refusé. Il tient à rappeler que des investissements sont demandés depuis plusieurs années pour mettre à jour le site, entre autres au niveau de l’aqueduc et des égouts. « La réalité c’est que c’est la Municipalité qui doit investir sur le terrain de camping. On sait que c’est désuet et ça fait longtemps qu’on le sait », d’ajouter M. Lévesque.
À savoir si on se retrouve dans une telle situation parce qu’on n’a pas assez investi au fil des ans, le président répond simplement : « absolument, c’est clair ». Rappelons que les campeurs saisonniers doivent quitter pour le 23 juin prochain. Seule la plage sera accessible cet été.