La lutte contre l’insécurité alimentaire prend un nouvel élan avec le programme Sous nos ailes, fruit d’un partenariat entre Exceldor coopérative et Banques alimentaires du Québec (BAQ). Chaque mois, ce sont 12 000 kilogrammes de protéine de volaille, soit plus de 120 000 portions qui seront distribuées aux 1300 organismes communautaires affiliés à BAQ à travers le Québec, dont chez nous.
« Ce partenariat marque un tournant significatif pour notre mission. Grâce à l’engagement d’Exceldor, nous pourrons mieux répondre aux besoins alimentaires des collectivités vulnérables, y compris celles du Bas-Saint-Laurent », souligne Martin Munger, directeur général de BAQ.
Ce geste prend une résonance particulière dans la région, où les banques alimentaires jouent un rôle crucial pour les familles en situation précaire. Les Moisson locales, qui coordonnent la redistribution des denrées, recevront ainsi un approvisionnement constant de volaille, un aliment à haute valeur nutritive souvent absent des dons alimentaires.
Fidèle à ses valeurs coopératives
Exceldor coopérative célèbre cette année ses 80 ans d’existence. « Sous nos ailes reflète notre engagement envers les collectivités et nos valeurs de coopération. Nous sommes fiers de célébrer cet anniversaire en soutenant une cause essentielle avec ce que nous faisons de mieux : des produits de grande qualité », déclare René Proulx, président-directeur général d’Exceldor.
Dans un contexte où les besoins alimentaires augmentent, ce partenariat est bienvenu, et BAQ espère que cette initiative incitera d’autres entreprises à emboîter le pas pour appuyer les populations vulnérables.
Les 34 membres régionaux de BAQ, comme Moisson Kamouraska, jouent un rôle primordial dans la distribution de ces denrées en s’assurant qu’elles soient remises aux personnes qui en ont le plus besoin.
Moisson Kamouraska accueille l’aide avec enthousiasme
Avec la mise en place du programme Sous nos ailes, la région du Bas-Saint-Laurent recevra 609,6 kilogrammes de volaille par mois, dont une partie ira à Moisson Kamouraska. L’organisme pourra ainsi répondre aux besoins alimentaires des populations qu’il dessert dans six MRC de Montmagny aux Basques.
« Ce don est une bénédiction pour nous, car il assure une constance dans nos ressources alimentaires, particulièrement en protéines qui sont très recherchées, mais rares, affirme Mireille Lizotte, directrice générale de Moisson Kamouraska. Nous pourrons ainsi mieux répondre aux besoins croissants des familles et des individus qui comptent sur nos services. »
Les besoins alimentaires ne cessent d’augmenter dans la région. Mme Lizotte souligne que les profils des bénéficiaires se diversifient : « Aujourd’hui, 34 % des gens qui sollicitent nos services ont un emploi, parfois deux. Cela montre à quel point l’insécurité alimentaire touche des travailleurs qui peinent à joindre les deux bouts. »
Cette aide arrive dans un contexte où les familles avec enfants représentent 27 % des usagers de Moisson Kamouraska. « C’est un défi constant de soutenir ces familles, particulièrement lors des périodes clés comme la rentrée scolaire ou les vacances. Les enfants à la maison signifient des besoins accrus en collations et en nourriture, » ajoute Mme Lizotte, précisant que ce don de volaille s’ajoute au programme de récupération dans les supermarchés, et aux partenariats de l’organisme avec des producteurs locaux. « Cela renforcera notre capacité à distribuer des aliments nutritifs et variés. »
Une réponse locale et solidaire
Moisson Kamouraska a récemment clôturé une campagne de souscription réussie, récoltant plus de 80 000 $ grâce aux dons des municipalités, de la population, et de divers partenaires comme le Cégep de La Pocatière et le Club Richelieu. Ces fonds ont permis de répondre aux besoins liés aux paniers de Noël, avec un total de 452 paniers distribués à travers le Kamouraska.
« La générosité des gens de la région est exemplaire, même en période où les sollicitations sont nombreuses. Nous avons aussi constaté une augmentation des dons en argent, ce qui nous a aidés à combler certaines lacunes, » affirme Mme Lizotte.
Toutefois, elle mentionne que l’organisme continue de faire face à des défis. « Nous avons terminé la saison avec un léger déficit, mais les efforts conjugués de nos partenaires et de la communauté nous permettent de rester optimistes. »