Le milieu s’organise pour en faire plus pour soutenir les aînés de la communauté LGBTQ+ du Bas-Saint-Laurent. Une formation, des rencontres avec les médecins de famille et une émission de radio pour eux font partie des premiers pas du plan de match.
« Il y en a un problème, il y a un éléphant dans la pièce. On n’en fait pas assez pour les aînés LGBTQ+. Ce sont les enfants pauvres de la communauté LGBTQ+. Mais ça commence à devenir une préoccupation. Certains commencent à en parler », admet d’emblée Steeve Huet, agent psychosocial et Codirecteur de Fierté du Fleuve chez Mains BSL.
L’essence du problème débute par la difficulté à les joindre, estime-t-il. Un effort en ce sens doit être fait.
« Moi-même, j’ai plein de projets glamour à Mains BSL. Il y a beaucoup de mobilisation envers les personnes trans et non binaires pour plein de bonnes raisons évidemment. Ils ont été capables de bien définir leurs attentes. Avec les aînés LGBTQ+, la base n’est pas sécurisée. C’est difficile de les joindre », ajoute-t-il.
La Fondation Émergence, un organisme luttant pour les droits des personnes LGBTQ+ organise actuellement une tournée régionale virtuelle à travers le Québec pour sensibiliser les milieux et services offerts aux aînés, comme les CHSLD et résidences pour aînés, aux enjeux des personnes aînées LGBTQ+.
La formation-conférence « Pour que vieillir soit gai » sera offerte aux milieux et services offerts aux aînés de la région du Bas-Saint-Laurent le 21 septembre de 15 h à 17 h par vidéoconférence. On estime qu’il s’agit d’un premier pas pour créer des alliés. Les aînés LGBTQ+ demeurent une population largement invisible et donc particulièrement vulnérable.
Steeve Huet l’admet, il s’agit de démarchage et d’un départ. Mais on entend aller plus loin, avec entre autres une émission radio diffusée à CKMN Rimouski qui leur est dédiée et des rencontres pour sensibiliser.
« On va aller voir les médecins de famille, même du Kamouraska, pour parler de comment on peut être un bon allié de la communauté LGBTQ+ et j’oblige à parler des enjeux des aînés. C’est une prise de conscience, au-delà de la formation qui s’en vient, c’est le début d’un mouvement que j’espère un mouvement d’actions pour aider les aînés LGBTQ+ », conclut M. Huet.