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Les dossiers de l’heure

Mathieu Rivest. Photo: Archives Placoteux.

Plusieurs dossiers ont retenu mon attention localement, mais également nationalement, voire même internationalement. Commençons par chez nous.

Un bon coup de Mathieu Rivest

Le député caquiste de Côte-du-Sud Mathieu Rivest n’a présentement pas le vent dans les voiles dans les sondages. Selon Québec 125, le Parti Québécois récolte 32 % dans la circonscription, alors que lui n’obtient que 26 %. Certaines mauvaises langues l’accusent même d’être davantage un « gars de 5 à 7 » qu’un député qui fait la différence pour la région. Eh! oui, je sais, il y a encore le dossier de la piscine du Cégep de La Pocatière qui n’est pas réglé…

Pourtant, récemment, Mathieu Rivest a réussi à tirer son épingle du jeu en obtenant trois sites de construction de tours cellulaires pour le Kamouraska dès la phase 2 du projet en cours, alors que la région devait plutôt être desservie dans une troisième phase. En somme, sur 18 sites supplémentaires pour la centaine préalablement annoncée, M. Rivest est allé en chercher le sixième, ce qui est plus qu’honorable. Il faut aussi rappeler que le député caquiste a annoncé au mois de novembre dernier sept autres sites pour les MRC de L’Islet et Montmagny.

Évidemment, Mathieu Rivest à son style à lui, et ne peut plaire à tous. Cependant, il serait bon de se rappeler que c’est sous sa députation que la circonscription de Côte-du-Sud a obtenu le plus grand montant jamais annoncé par Québec, soit 54,5 M$ pour le projet de Complexe culturel et sportif de Montmagny.

Même s’il va être difficile pour lui de se faire réélire, en raison de plusieurs facteurs qui sont pour la plupart hors de son contrôle, peut-on au moins reconnaître ses réussites?

La crise des sentiers de motoneige

Le conflit actuel entre la Fédération des producteurs de bois de la Côte-du-Sud et le Syndicat des producteurs de bois a poussé certains propriétaires forestiers à révoquer les droits de passage accordés aux clubs de motoneige sur leurs terres, ce qui fait présentement très mal à l’économie de la Côte-du-Sud.

Récemment, les entreprises Rest’O Rang chez TSP Évasion de Saint-Pamphile, et Chalet Villégiature et Pourvoirie Daaquam de Saint-Just-de-Bretenières ont annoncé qu’elles cesseraient prochainement leurs activités en raison du manque de clients.

Les préfets de la Côte-du-Sud, Frédéric Jean, Normand Caron et Sylvain Roy ont quant à eux exprimé leur profonde indignation face à l’absence de résolution du conflit. Compte tenu des enjeux, ceux-ci ont demandé l’ouverture immédiate des sentiers de motoneige, et force est de constater qu’ils ont totalement raison.

La Chambre de commerces et d’industrie de la MRC de Montmagny a elle aussi demandé la réouverture immédiate des sentiers, en affirmant qu’on n’avait nullement besoin d’une telle situation compte tenu des nombreux aléas économiques des dernières années — COVID, augmentation des salaires, pénurie de main-d’œuvre, hausse des taux d’intérêt, hausse des taxes, etc.

Imaginez-vous, si Donald Trump impose finalement ses tarifs au Canada? Est-il utile et constructif de se battre entre nous présentement?

L’absence de leadership

Si les menaces d’imposition de tarifs et d’annexion du Canada peuvent peut-être provoquer une bonne chose au pays, c’est bien le réveil du leadership, qui visiblement est devenu une denrée rare en terres canadienne et québécoise. Non seulement celui qui dirige actuellement le Canada n’a plus la légitimité de gouverner, mais tout semble indiquer qu’on va couronner Mark Carney, un banquier mondialiste partisan du Grand Reset, et qui est dans la même pensée politique de Justin Trudeau.

En somme, l’ex-banquier dirigerait le Canada sans être élu, et pourrait même se rendre à la fin 2025. En effet, le chef du NPD Jagmeet Singh a laissé entendre qu’il pourrait trouver un compromis avec les libéraux pour un plan d’aide aux travailleurs, advenant que l’administration Trump mette en place des tarifs sur les importations canadiennes. Plus précisément, il ne ferait pas nécessairement tomber le gouvernement libéral à la première occasion, comme allégué auparavant.

Imaginez, au moment où le Canada vit une de ses pires crises politiques, et où son existence même est en jeu, le pays est dirigé par une personne plus qu’impopulaire, avec un possible successeur qui ne sera pas élu démocratiquement. Pendant ce temps, la classe politique canadienne et québécoise est en panique, et court dans tous les sens comme une poule sans tête. Actuellement, tous les premiers ministres des provinces tirent la couverture de leur bord, sans avoir un message fort et clair porté par un capitaine Canada digne de ce nom.

Pour le chef conservateur Pierre Poilievre, force est de constater que la situation est plus difficile. Affronter Donald Trump demeure un plus grand défi que de se mesurer à Justin Trudeau. Surtout, quand le pouvoir vous échappe en raison des tractations de l’Opposition, au moment où votre parti règne dans les sondages. Oui, le Canada est en crise!

Par ailleurs, qu’est-il arrivé à notre classe politique pour qu’on soit obligé de ressortir Jean Charest et Jean Chrétien pour faire face aux velléités Donald Trump? Non que je les dénigre, au contraire, mais il me semble que la relève en la matière n’est pas très impressionnante. Par ailleurs, n’est-il pas dangereux de s’embarquer dans une guerre commerciale avec les États-Unis? Allons-nous créer davantage de problèmes en agissant de la sorte? De grâce, gardons notre calme!

Oui, la civilisation occidentale est malmenée. Mais dans chaque crise, il y a des occasions favorables. Et si les occasions sont saisies, l’avenir peut nous sourire à nouveau. Encore faut-il un certain leadership pour y parvenir. Là demeure l’enjeu!

Qui seront nos héros? N’est-il pas vrai que les véritables leaders se révèlent habituellement en période difficile, face à l’épreuve? « N’importe qui peut tenir le gouvernail lorsque la mer est calme », affirmait jadis Publilius Syrus, écrivain et poète latin du Ier siècle avant Jésus-Christ.