Une centaine de fonctionnaires du KRTB manifestaient mercredi matin devant l’aréna de Rivière-du-Loup. Ceux-ci sont en grève, car le renouvellement de leur convention collective n’est toujours pas réglé.
Précisons que les fonctionnaires travaillent dans les ministères, la RAMQ, les Palais de justice, la SAAQ, etc. Selon eux, il faut oublier l’image des dernières décennies du fonctionnaire qui a un emploi payant, assuré pour la vie et meilleur qu’au privé.
La déclaration d’un syndiqué à Montréal qui dit faire 40 000 $ par année et d’un autre qui a pratiquement le même talon de paye depuis près de 10 ans est réaliste, ont affirmé les représentantes syndicales Marie-Ève Dumont (local) et Martine Duchesne (national), rencontrées par Le Placoteux sur place mercredi.
« Certaines années, on n’a pas eu d’augmentation du tout, d’autres années environ 1 %. Les rentes augmentent, les primes d’assurances augmentent. Les gens s’appauvrissent au lieu d’améliorer leur sort », résume Martine Duchesne du SFPQ.
Les travailleurs demandent à ce que leur dossier soit réglé à l’image de 92 % du reste du secteur public (santé, garderies, etc.). Les négociations achoppent surtout au niveau du salaire. « Au sujet du salaire, surtout avec l’inflation, on était déjà en retard par rapport au municipal, au privé et même au fédéral. On est loin du coût de la vie », poursuit Marie-Ève Dumont.
La pénurie de main-d’œuvre fait également que les employés doivent travailler plus, mais pour le même montant à la fin de la semaine. « C’est très criant au gouvernement, les salaires sont très peu attractifs. De plus en plus, les gens viennent travailler, prennent un peu d’expérience et quittent pour mieux ailleurs », ajoute Marie-Ève Dumont.
Après une première journée de grève le 30 mars, les membres du SFPQ dans la fonction publique débrayaient à nouveau pour deux journées consécutives les 26 et 27 avril. Les travailleurs ont voté pour dix jours de grève. Les services essentiels sont assurés pendant cette période.
La négociation porte sur le renouvellement de la convention collective de quelque 26 000 membres du SFPQ occupant majoritairement des emplois de bureau. La convention collective de l’accréditation Fonctionnaires est échue depuis le 1er avril 2020.
