Une disparition, un journal intime, et un manoir en bordure du fleuve : Benoit Picard de Saint-Jean-Port-Joli plonge ses lecteurs au cœur d’un été riche en mystères avec Pour qu’il reste des vagues, son cinquième roman.
« Je me demande si la vie que Sébastien rêve pour Jeanne ressemble à celle qu’elle s’est construite loin du manoir. Je suis convaincue qu’elle a réussi à la rendre magnifique, à sa façon », écrit Léonie, narratrice principale, bouleversée par la découverte du journal de sa tante Jeanne, disparue à 17 ans sans laisser de trace. Invitée à passer l’été au manoir familial, la jeune femme se retrouve bien malgré elle happée par ce passé enfoui, au sein d’une famille aussi fortunée que pleine de silences.
Entre les secrets qui refont surface, les sorties avec son amie Olivia, et les échanges troublants avec le mystérieux jardinier Mateo, Léonie vivra un été qu’elle n’est pas près d’oublier. Dans ce roman à trois voix, l’auteur campe avec finesse des personnages à la croisée des chemins, tiraillés entre les attentes familiales et leurs propres aspirations.
Campé dans le décor enchanteur de Kamouraska, Pour qu’il reste des vagues déploie une intrigue aux parfums de sel et de secrets, où la nature devient refuge et révélateur. Au-delà du suspense, Benoit Picard y aborde la liberté féminine, et les obstacles que rencontrent celles qui osent s’affranchir des normes.
Lauréat du prix Philippe-Aubert-de-Gaspé en 2024 pour l’ensemble de son œuvre, l’écrivain, connu pour Aller simple pour l’inconnu et Nos vies parallèles, reste fidèle à sa sensibilité littéraire : une plume fluide, empreinte d’humour, qui fait résonner les émotions sans jamais forcer le trait.
Un roman aussi tendre que lucide, à lire les pieds dans l’eau ou le nez dans les pages, pour se rappeler qu’il faut parfois remuer les vagues pour faire surgir la vérité.
