Un marché public ambulant ou plusieurs marchés statiques dans six des municipalités de L’Islet-Sud font actuellement l’objet d’une étude par un chargé de projet. L’objectif est d’amasser un maximum de données afin de déterminer la formule idéale pour cette portion du territoire et regarder la possibilité d’une mise en place au courant de 2023.
Marché public au cœur de chaque village ou marché mobile, toutes les options sont actuellement dans le collimateur de Ian Chartrand, chargé de projet embauché par la Municipalité de Saint-Marcel au nom des six municipalités de L’Islet-Sud — Tourville, Sainte-Perpétue, Saint-Pamphile, Saint-Adalbert, Saint-Marcel, Sainte-Félicité — qui participent à cette étude de faisabilité des marchés publics sur leur territoire. « La formule est encore loin d’être déterminée. Plusieurs choses sont encore à évaluer », indique le chargé de projet.
Différentes enquêtes, notamment auprès des producteurs-transformateurs agroalimentaires et des artisans doivent d’abord être menées afin de connaître leurs avis sur les différentes possibilités de marchés à développer et leurs disponibilités. Les citoyens et consommateurs ne sont pas en reste et seront aussi sondés sur le bien-fondé de pareils projets lors d’évènements publics et par le biais d’un questionnaire en ligne. En ce qui concerne les épiciers du territoire, ils doivent aussi être rencontrés afin de les rassurer sur la potentielle venue de ces marchés publics vus comme complémentaire à leur offre de services.
« Certaines communautés ont une épicerie de village, mais L’Islet-Sud se distingue surtout, dans la plupart des cas, par la présence de désert alimentaire. La présence d’un marché public permanent ou occasionnel en été est une façon de remédier à cette problématique temporairement », explique Ian Chartrand.
Offensive gourmande
L’étude commandée sur les marchés publics par six des sept municipalités de L’Islet-Sud s’inscrit dans un désir de collaboration accentué depuis quelques années dans la poursuite de projets de développement commun. À l’échelle plus large, la mise en place d’une offre en marchés publics s’inscrit aussi en parfaite cohérence avec le souhait encore plus affirmé de la MRC de L’Islet de mettre en valeur son offre agroalimentaire.
Un projet appelé À bouche que veux-tu! lancé l’automne dernier cherche justement à améliorer la force de frappe de ce secteur en exploitant davantage son potentiel et en positionnant le territoire de Région L’Islet comme une destination agrotouristique de choix. D’une durée de trois ans, ce projet bénéficie d’un investissement de 110 400 $, ce qui a permis, entre autres, l’embauche d’une ressource qui supervise actuellement l’ensemble du dossier, dont l’élaboration d’un plan d’action.
« Il y a clairement une stratégie globale qui est en train de se travailler dans la MRC de L’Islet autour des entreprises agroalimentaires et qui vise à favoriser les circuits courts », poursuit Ian Chartrand, dont la démarche qu’il mène se fait en étroite collaboration avec l’Association des marchés publics du Québec et la Table agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA).
L’étude sur l’implantation des marchés publics doit se terminer au plus tard le 31 août prochain. Advenant une conclusion favorable à l’implantation d’une formule spécifique, celle-ci pourrait voir le jour dès 2023. Il n’est pas exclu qu’un marché test soit tenu cette année afin de bien évaluer l’engouement des consommateurs pour d’éventuels marchés dans L’Islet-Sud.