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Malgré une hausse du chômage, l’emploi se maintient en Chaudière-Appalaches

Saint-Jean-Port-Joli. Photo : Wikipédia

La grande région de Chaudière-Appalaches, dont fait partie la MRC de L’Islet, continue de se distinguer par la solidité de son marché du travail. Selon les plus récentes données du ministère de l’Économie, l’emploi y progresse de façon soutenue, et ce, malgré une remontée du chômage observée au cours de la dernière année. Cette situation illustre à la fois la vitalité économique régionale, et les défis structurels qui demeurent, notamment en matière de rareté de la main-d’œuvre.

Au deuxième trimestre de 2025, la région comptait en moyenne 249 400 emplois, soit 8200 de plus qu’à pareille date en 2024. Cette progression marque une sixième hausse en sept trimestres, confirmant que Chaudière-Appalaches figure parmi les régions les plus dynamiques de la province. Cette augmentation du nombre d’emplois s’inscrit par ailleurs dans un contexte où les entreprises régionales continuent d’investir, que ce soit dans le manufacturier, dans l’agroalimentaire ou encore dans le secteur des services.

La vigueur de l’emploi traduit aussi une certaine stabilité du tissu économique. Dans un contexte marqué par l’incertitude économique mondiale et les pressions inflationnistes, cette performance vient souligner la résilience de la région, et son attractivité pour la main-d’œuvre.

Un taux de chômage faible, malgré une hausse

Le taux de chômage a atteint 3,7 % au deuxième trimestre de 2025, en hausse de 1,4 point de pourcentage par rapport à l’année précédente. Bien qu’il s’agisse d’une remontée, la région se classe toujours parmi celles qui enregistrent les plus faibles taux de chômage au Québec. À titre comparatif, le taux de chômage se situait à 2,8 % en 2024, contre 5,3 % pour l’ensemble de la province.

Ces données démontrent ainsi que même en période de ralentissement relatif, la région de Chaudière-Appalaches conserve une avance significative sur la moyenne québécoise. Le chômage y demeure historiquement bas, ce qui continue au passage d’exercer une pression sur le recrutement dans plusieurs secteurs clés.

Une main-d’œuvre mobilisée

Les chiffres de 2024 mettent également en lumière une participation forte de la population active. Le taux d’activité s’est établi à 66,3 %, et le taux d’emploi à 64,4 %, par trois points supérieur à la moyenne provinciale. Ces résultats traduisent ainsi une disponibilité et une implication élevées des travailleurs, un élément essentiel pour soutenir la croissance économique de la région.

Cette réalité est particulièrement marquée dans la MRC de L’Islet, où la structure démographique plus vieillissante pose un défi supplémentaire. Avec un âge médian autour de 52 ans, cette MRC doit composer avec une base de travailleurs plus restreinte, accentuant l’importance d’attirer et de retenir les jeunes dans la région.

Des postes vacants en recul

Le marché du travail reste quant à lui marqué par la rareté de main-d’œuvre. Entre le premier trimestre de 2024 et celui de 2025, le nombre de postes vacants a reculé de 6,6 %, soit une diminution moins prononcée que celle enregistrée à l’échelle du Québec (-19,4 %). Le taux de postes vacants s’établit désormais à 2,5 % dans la région, légèrement inférieur à la moyenne provinciale (2,9 %).

Cette situation illustre une double réalité : d’une part, les efforts de recrutement ont permis de combler certains besoins; d’autre part, la rareté de main-d’œuvre demeure un défi structurel, particulièrement dans les secteurs manufacturiers et de services.

Une région encore en tête

En somme, Chaudière-Appalaches maintient sa réputation de région économiquement forte. La croissance de l’emploi, le dynamisme de la main-d’œuvre, et des taux d’activité supérieurs à la moyenne québécoise témoignent d’une vitalité indéniable. La légère hausse du chômage observée en 2025 ne remet pas en question cette tendance de fond, puisque la région demeure l’un des pôles d’emploi les plus attractifs de la province.

Néanmoins, les besoins criants en recrutement et le vieillissement de la population, particulièrement visibles dans des MRC comme celle de L’Islet, rappellent que des ajustements seront nécessaires. L’avenir de la région dépendra de sa capacité à attirer de nouveaux travailleurs, à adapter son économie aux réalités démographiques, et à soutenir ses entreprises dans un contexte de concurrence accrue pour la main-d’œuvre.