Les syndicats s’inquiètent du manque de personnel dans les services d’appels d’urgence de la Sûreté du Québec à Rimouski, qui dessert aussi le Kamouraska.
Ces gens répondent aux citoyens qui composent entre autres le *4141 ou à des appels qui leur sont transférés du 911. Ils soutiennent aussi les policiers qui ont besoin de faire des recherches.
Comme ils habitent la région du Bas-Saint-Laurent, ils connaissent le territoire et viennent en aide par exemple, si le citoyen en danger ne sait pas où il est exactement.
Seul hic, ils sont moins payés que ceux qui travaillent au 911 et font des quarts de travail de 12 heures. Si l’été les étudiants en techniques policières viennent en renfort, le reste de l’année semble causer des problèmes en matière de ressources humaines.
« Dans notre région, l’absence de personnel nous amène parfois près du point de rupture de services pour répondre aux nombreux appels de détresse de la population. Le manque de personnel pour travailler en région met une énorme pression sur le personnel déjà en poste. Le recours aux temps supplémentaires est monnaie courante pour combler les heures manquantes afin de rendre de façon efficace le service à la population. C’est un non-sens, », déplore la présidente régionale du SFPQ, Céline Bonneau.
Celle-ci estime que si une personne qui devait entrer au travail est malade, on peut se retrouver à deux personnes pour répondre aux appels plutôt que trois. Le service au citoyen peut être ralenti. « Aussi, le policier qui est pris dans un rang et qui tente de joindre quelqu’un qui est déjà au téléphone avec un citoyen… ça peut mettre le policier en danger », ajoute-t-elle.
Selon le syndicat, la relève est difficile à trouver dans les centres de gestion des appels de la SQ parce que les incitatifs financiers sont insuffisants. Une prime de 10 % a été accordée par le gouvernement dans la dernière convention collective, mais ce ne serait pas assez selon eux.
Ceux qui travaillent dans les services d’appel d’urgence se font former à l’interne à Rimouski. Compte tenu des conditions moins intéressantes — salaire, long quart de travail, peu de postes permanents — le taux de rétention est plutôt bas, indique Céline Bonneau.
« À l’heure où tous les employeurs du Québec tentent d’attirer et de retenir le personnel nécessaire à leurs activités, la fonction publique du Québec semble penser qu’elle existe en dehors des contraintes du marché de l’emploi. Ça ne plus continuer comme cela », conclut la porte-parole syndicale.