Marie-Chloé Duval réalise une première exposition solo à New York

Marie-Chloé Duval lors du vernissage. Photo : Keith Selby

Les portes ne cessent de s’ouvrir pour Marie-Chloé Duval. L’artiste-peintre originaire de Saint-Pascal, installée dans la grosse pomme depuis plus d’un an, a eu l’opportunité d’exposer son travail à la Nicolas Auvray Gallery du quartier Chelsea à New York, une expérience arrivée subitement que la Pascalienne a encore de la difficulté à réaliser. 

« Tout est arrivé tellement vite! », s’est exclamée l’artiste, plus d’une semaine après la fin de son exposition. En parallèle du dévoilement de Lost Human Found Jungle, Marie-Chloé Duval a emménagé dans un nouvel appartement, et elle a entamé sa maîtrise en beaux-arts à la New York Studio School of Drawing, Painting and Sculpture. « C’est pourquoi je n’ai pas pensé en informer vos lecteurs », a-t-elle ajouté en entrevue avec Le Placoteux, en référence à l’expérience unique qu’elle vient de vivre. 

Opportunité inattendue

Marie-Chloé Duval a fait la connaissance de Nicolas Auvray, directeur et fondateur de la galerie du même nom, en janvier dernier. Ce Français expatrié dans la métropole étatsunienne suivait le travail de l’artiste pascalienne depuis plus de six mois lorsqu’il lui a proposé d’exposer dans sa galerie durant le mois de septembre.  

Installée à New York depuis plus d’un an, Marie-Chloé Duval a passé la dernière année en mode création dans un énorme studio de la grosse pomme. Son exposition était donc toute prête lorsque la proposition de Nicolas Auvray est arrivée. Maintenant que la poussière est retombée, elle peine encore à réaliser l’opportunité qu’elle vient de vivre.

« Quand je suis débarquée à New York à pareille date l’an passé, je me donnais un bon trois à quatre ans, au moins jusqu’à la fin de ma maîtrise en 2025, avant que les choses débloquent. Quand je créais dans mon atelier, je me disais : “Mais pourquoi je fais ça?” J’ai beaucoup peint et j’étais très brûlée. Quand Nicolas m’a appelée, c’était le bonheur, je n’aurais jamais pensé que ça pouvait arriver si vite », raconte-t-elle.

Des contacts et des ventes

Marie-Chloé Duval a participé à des expositions collectives et à des foires artistiques depuis qu’elle s’est installée aux États-Unis, mais elle n’avait à ce jour jamais été la tête d’affiche d’une exposition solo en sol étatsunien. La présentation de Lost Human Found Jungle en plein mois de septembre, mois réputé avec mai pour être très effervescent dans le domaine artistique à New York, a permis à l’artiste de réaliser de belles ventes, mais également de développer son réseau de contacts.

« De nouveaux collectionneurs ont acquis mes toiles, et des gens qui me suivaient depuis un moment ont eu la chance de me rencontrer. Le succès a été au rendez-vous, et j’ai hâte de voir où ça va me mener. »

L’artiste-peintre de Saint-Pascal continue pour le moment de parfaire sa technique à la New York Studio School of Drawing, Painting and Sculpture. Axé sur la pratique, la technique et la réflexion critique, le cursus de cette maîtrise en beaux-arts lui permet déjà d’élargir ses horizons.

« J’intègre la couleur, les modèles vivants, les natures mortes, bref, des choses que je n’aurais pas approchées auparavant dans ma pratique. »

Avec le succès rencontré lors de son exposition à la Nicolas Auvray Gallery, Marie-Chloé Duval ne ferme pas la porte à partager son temps entre Montréal et New York, une fois sa maîtrise terminée. « New York n’est pas la ville la moins chère non plus… C’est beaucoup de décisions à prendre, et j’ai encore du temps devant moi », conclut-elle. 

Quelques vues sur l’exposition Lost Human Found Jungle à la Nicolas Auvray Gallery. Photos : Keith Selby