Les trois dernières années ont été « exceptionnelles », rapporte Louis Lahaye Roy, représentant pour le Kamouraska de Place aux jeunes en région (PAJR), en parlant du nombre de personnes ayant recours à son service. Chaque année, y compris celle en cours, a vu battre un record de « migration réussie », c’est-à-dire le nombre de personnes s’étant établies dans le Kamouraska à la suite d’un accompagnement par PAJR.
Depuis la pandémie, PAJR au Kamouraska a atteint environ 30 migrations réussies par année. Pour une MRC comptant une population légèrement au-dessus de 20 000 personnes, ce sont beaucoup de nouveaux arrivants, indique Louis. Celui-ci écoute les besoins des personnes qui envisagent emménager dans la région, celles qui sont en processus de s’y installer, et celles qui cherchent à s’y enraciner ; il ne manquerait pas de travail.
Les tendances observées par PAJR corroborent avec celles comptabilisées par l’Institut de la statistique du Québec. Dans les données remontant jusqu’à 2001, le solde migratoire au Kamouraska était souvent négatif, jusqu’à 2020. Depuis, une centaine de nouvelles personnes viennent s’installer dans le territoire de la MRC chaque année.
Clientèle diversifiée
Durant la pandémie, la migration en région a été amplement documentée. À ce propos, le Kamouraska jouit d’une jolie réputation. « [es statistiques de migration] montrent un engouement qui est élevé et soutenu pour le Kamouraska, et elles montrent aussi que les gens qui ne connaissent pas nécessairement les régions du Québec ont entendu parler de cette région. Les gens ont envie de venir, sans trop savoir pourquoi, comme s’ils ressentaient un appel. » Pour l’accompagnateur, le mot « Kamouraska » serait semblable aux mots « Gaspésie » et « Charlevoix » en ce qu’ils font référence à quelque chose de positif.
Ce qu’ont en commun les nouveaux arrivants serait le désir d’une meilleure qualité de vie ou de nouveauté, explique Louis. Il aide le plus souvent des personnes dans la tranche d’âge des 30 à 35 ans, mais leurs profils varient. Certaines personnes ont une formation universitaire, d’autres ont une formation professionnelle, ou encore une formation technique. Aussi, certaines personnes sont seules alors que d’autres ont des familles.
L’accompagnateur adapte son aide aux besoins changeants de chacun. « On est un peu comme des petits recherchistes pour calibrer leurs attentes par rapport à la région et pour les aider à atterrir en douceur. Souvent, on dit que Place aux jeunes, c’est la piste d’atterrissage. »
Si le Kamouraska est attrayant pour la clientèle de PAJR, dont la majorité arriverait des grands centres comme Montréal et Québec, ces nouveaux arrivants apporteraient également des ressources précieuses pour la région, qui . En contrepartie, elle subit aussi la pénurie de logement s, ce qui rendrait le travail d’accompagnement de Louis d’autant plus important. Cependant, la migration des jeunes au Kamouraska aurait un autre effet : celui de renouveler la et de dynamiser ses 17 municipalités.
Retour des activités
Depuis la reprise suivant la pandémie, l’offre d’activités de PAJR Kamouraska aurait quadruplé, estime l’accompagnateur. Il y a des 5 à 7 « sans prétention », et une journée à la cabane à sucre est prévue au printemps, entre autres. Une de leurs offres les plus connues, les séjours exploratoires (formules en groupe et individuelles), est d’ailleurs pleinement de retour.
Une journée d’activités gratuites en plein air aura lieu le 12 février au Chalet des sports de Notre-Dame-du-Portage. L’inscription est obligatoire.