La mer de tous les dangers, septième roman de Claudine Douville (commentatrice sportive et auteure), est un bon récit d’aventures aux allures de thriller, un genre peu pratiqué au Québec. Le lecteur est plongé dans une odyssée maritime inspirée par l’actualité contemporaine : la piraterie autour de la Corne de l’Afrique qui a pris la forme d’attaques de navires, de pillages et d’enlèvements en mer à partir de 2005.
Le héros, Mik Jones, ancien médecin de l’armée, parcourt désormais les points chauds de la planète sous l’égide de Médecins sans frontières, afin de venir en aide aux plus vulnérables.
L’intrigue commence au Somaliland quand Mik et son ami Kenuta délivrent des enfants captifs d’un groupe de rebelles, et les embarquent sur un porte-conteneurs à destination du Kenya. Une expédition à haut risque dans une mer infestée de pirates ! Le voyage sera riche en péripéties à cause des problèmes causés par le groupe de jeunes plutôt turbulents ou rebelles, et en raison des dangers de la navigation dans une mer hostile au large de la Corne de l’Afrique.
Il y a trois séquences d’action : la libération des enfants-soldats des griffes des terroristes, la confrontation avec des pirates qui nous vaut un épisode captivant et jouissif à la Die Hard, et un dénouement des plus dramatiques qui tranche avec le côté un peu « naïf » de cette aventure, où les héros courageux et débrouillards maîtrisent souvent la situation sans excès de violence. Car Mik, qui déteste les armes à feu, est catégorique : « Je suis un médecin, pas un assassin ».
Bref, ce roman est une lecture très divertissante, avec une intrigue captivante, une aventure maritime bien écrite, avec des personnages attachants. C’est parfois légèrement pétri de bons sentiments, mais pas au point d’être agaçant. Après tout, qui dit roman d’aventures dit héros, soit des êtres d’exception dotés souvent de qualités supérieures à la limite du vraisemblable. Mais le Québécois Mik Jones, de son vrai nom Mikkuan Jones Manicouche, tout héroïque qu’il soit, est avant tout un être humain plein d’empathie, une denrée bien rare en ces temps troubles !

								
				
											