Vous avez réagi à l’illustration en première page de notre dossier sur la violence des enfants en milieu scolaire, où nous avons utilisé l’intelligence artificielle (IA) pour créer une illustration représentative du sujet. C’est un peu inquiétant que ce soit cet aspect qui ait suscité des réactions, plutôt que le fait que de jeunes enfants violentent leurs professeurs, mais c’est une autre histoire.
Depuis toujours, la photo ou l’illustration en première page d’un journal doit être représentative du sujet principal de la semaine. Aussi, pour ce sujet, après avoir cherché sans succès des photos sur des sites comme Pixabay ou Unsplash, Le Placoteux a convenu que le recours à l’IA était la meilleure solution pour créer un contenu visuel représentatif. Voici pourquoi.
Imaginez-vous, parents, recevoir l’appel d’un journaliste, si sympathique soit-il, vous demandant la permission de photographier votre jeune enfant en pleine crise du bacon avec d’autres de son âge dans un contexte scolaire? Vous m’auriez raccroché la ligne au nez. Grâce à l’IA, nous avons facilement contourné cette mission impossible. L’IA n’a été utilisée ici que pour son efficacité à illustrer l’indescriptible. L’IA offrait une alternative ludique et pratique.
Et il faudra s’y faire
Parce que l’IA est là pour de bon. En ce qui nous concerne, elle ne remplacera pas les photographes, ne dénaturera pas la vérité, et ne sera pas utilisée à outrance. L’IA est un nouvel outil parmi d’autres dans la trousse du journalisme. L’IA ne remplacera pas la véracité de nos reportages et ne faussera pas la réalité.
Ignorer l’IA ou refuser de la considérer n’arrêtera en rien son développement. Elle est de plus en plus présente partout. Il vaut mieux l’apprivoiser et en faire bon usage que de faire l’autruche pour vite se retrouver dépassé.
Alors, rassurez-vous, nos pages ont toujours été, sont et resteront fidèles à la réalité, et l’IA ne remplacera pas de sitôt la plume, l’œil humain ou l’appareil photo. Elle fait juste une apparition remarquée, là où son coup de main nous aide à illustrer et à traiter ce qui autrement resterait dans le domaine de l’abstraction. Et le crédit lui sera attribué lorsqu’elle nous viendra en aide. Parce que ça arrivera encore. Vaut mieux s’y habituer.