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Obakir craint l’arrivée de la moule zébrée au Kamouraska

Moules zébrées, dans la Deûle canalisée (Nord de la France), à Lambersart. Photo : F Lamiot (Wikipedia.org)

année la propagation de cette espèce exotique envahissante dans d’autres cours d’eau du Bas-Saint-Laurent. Sur un pied d’alerte, Obakir et d’autres organismes de bassins versants bas-laurentiens appellent les propriétaires d’embarcation à jouer les Monsieur Net.  

La moule zébrée est une moule d’eau douce qui consiste en une coquille brun foncé, parfois unie, d’autres fois munie de rayures blanches ou beiges en zigzag, radiaires ou arquées qui rappellent un zèbre. Sa taille maximale atteint cinq centimètres.  

Originaire d’une région située entre la mer Noire et la mer Caspienne, au sud de la Russie, on la recense aujourd’hui en Amérique du Nord, notamment au Québec. Préférant les lacs aux rivières en raison d’un courant moindre, elle peut néanmoins se développer dans l’un comme dans l’autre si elle trouve des conditions favorables.

« C’est la seule moule qui arrive à se fixer à un substrat le moindrement rugueux. Elle va ensuite proliférer en s’accaparant une quantité phénoménale de ressources qui ne seront plus disponibles pour d’autres espèces, ce qui va contribuer à déséquilibrer l’écosystème », résume Antoine Plourde-Rouleau, directeur général d’Obakir. 

Dans certains plans d’eau québécois où des colonies ont été détectées, la prolifération de la moule zébrée devient également un problème pour les infrastructures humaines. Elles peuvent arriver à bloquer les prises d’eau potable, les conduites des émissaires des industries, et les condensateurs de barrages hydroélectriques, à titre d’exemple.  

« Une fois qu’elle est apparue, il est pratiquement impossible de s’en départir. Au lac Morin, à Saint-Alexandre-de-Kamouraska, son apparition pourrait causer des problèmes au barrage situé à l’exutoire du plan d’eau. Au lac Saint-Pierre à Mont-Carmel, son implantation causerait aussi bien des maux de tête », poursuit Antoine Plourde-Rouleau.

Laver, vider, sécher

Obakir joint sa voix à d’autres organismes de bassins versants du Bas-Saint-Laurent en invitant les propriétaires d’embarcations à bien procéder à leur lavage avant de changer de plan d’eau. À l’approche des vacances de la construction, on craint que l’augmentation de la circulation des bateaux sur les lacs ne soit propice à l’implantation de la moule zébrée par le biais d’une embarcation allochtone. Les mots d’ordre sont de laver, vider et sécher, ou plus précisément d’inspecter, vider et drainer toute l’eau, nettoyer et sécher, et répéter entre chaque plan d’eau. 

« Il ne faut pas qu’il reste d’eau stagnante dans l’embarcation; tout doit être sec avant de passer à un autre plan d’eau. Et il ne faut pas laver son embarcation dans une descente à bateau, où l’eau se retrouverait à se drainer vers le lac », rappelle le directeur général. 

Obakir suggère aux propriétaires d’embarcations de se tourner vers les stations de lavage publiques lorsque possible. Celles-ci sont répertoriées sur le site stationdelavage.ca. Dans L’Islet, il existe actuellement deux stations, une à Saint-Marcel et l’autre au lac Trois-Saumons. Au Kamouraska, une station est identifiée sur la rue des Chênes au lac de l’Est. Selon Obakir, il y aurait des intentions d’en ajouter au lac Morin, ou encore au lac Saint-Pierre dans le futur.  

Moules zébrées qui obstruent une conduite d’eau municipale.Exemples de moules zébrées de différentes tailles.
Moules zébrées qui obstruent une conduite d’eau municipale.
Moules zébrées qui obstruent une conduite d’eau municipale.