Le milieu communautaire revendique de meilleures conditions. Plusieurs estiment que le maintien des ressources serait favorisé si on évitait d’obtenir des sous seulement pour un projet spécial qui peut prendre fin au bout d’un certain nombre d’années.
Le financement par projet rend plus difficile le recrutement à long terme des ressources. Comme l’indique le directeur de Trajectoire Hommes du KRTB, Luc Laforest, trouver de la main-d’œuvre est un enjeu, mais la maintenir également.
« C’est aussi de maintenir ces ressources-là. Parfois, on engage des ressources parce qu’on a eu un fonds spécial pour un programme X. Mais ces programmes-là, rendu au bout, c’est plate, mais l’argent n’est plus là pour les gens qu’on a engagés. Présentement, j’en ai deux sur un siège à bascule », indiquait Luc Laforest.
Chanceux dans la triste malchance, Trajectoire Hommes a obtenu un peu plus de financement cette année en raison du nombre élevé de féminicides des derniers mois. La pandémie et cet enjeu de société auront permis de voir en les organisations qui viennent en aide aux hommes une forme de solution.
« On a eu plus de visibilité. C’est sûr que lorsqu’il est question de violence conjugale et de féminicides, on pense aux victimes et c’est tout à fait normal. Mais ça commence à se dire que les hommes font aussi partie de la solution », ajoute Luc Laforest.
Celui-ci dit constater l’impact des services que l’organisation offre lorsqu’il entend un homme, pour qui les seuls contacts sociaux sont au travail, lui dire que les groupes d’entraide de Trajectoires Hommes ont permis de briser son isolement.
Avec son projet Un toit pour nous, soit une maison d’hébergement et de soutien pour les pères et les hommes du KRTB, Trajectoire Hommes du KRTB estime que sa mission sera encore plus remplie. Le projet suit son cours.
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